Euréa : Un accompagnement soutenu des adhérents du groupe
Le 2 décembre dernier, le groupe coopératif Euréa a dressé le bilan de ses activités 2015-2016. En pleine crise de l’élevage, le groupe est venu en aide à ses adhérents.
La conjoncture agricole régionale 2016 n’est pas bonne et les agriculteurs du groupe Euréa Coop n’ont pas échappé à ces difficultés. «Nos adhérents sont confrontés à des tensions fortes sur leurs trésoreries et sur la rentabilité de leurs exploitations souvent dans l’incapacité de rémunérer correctement leur travail» a indiqué Christophe Chavot, président du groupe Euréa réuni en assemblée générale à l’hôtel Dieu le 2 décembre au Puy-en-Velay.
Accompagnement des adhérents
Dans ce contexte de crise, le conseil d’administration d’Euréa Coop a mis en oeuvre une stratégie d’accompagnement destinée à l’ensemble de ses adhérents qui s’appuie sur les décisions suivantes : des réunions de proximité plus nombreuses pour multiplier les échanges avec les adhérents ; une enveloppe de 150 000 € d’aide libérée à l’automne 2015 pour l’élevage ; une aide spécifique conjoncturelle de 180 000 € sur la valorisation des céréales couplée à une nouvelle offre céréales aliments améliorée pour la campagne 2016-2017 ; une remise de fin d’exercice augmentée de 100 000 € (passant ainsi de 500 000 € à 600 000 €). Au total, le retour économique aux adhérents a atteint 930 000 € sur l’exercice 2015-2016 ; une aide conséquente qui a été rendue possible grâce à la performance économique du groupe.En effet, malgré la mauvaise conjoncture, le groupe affiche de bons résultats sur le plan financier (le résultat net consolidé a progressé de 31 %, à 3 735 K€ - après ristournes adhérents) même si certains secteurs de son activité ont plus souffert que d’autres.
2 métiers affectés par la crise agricole
Sur les 5 métiers du groupe, 2 ont été davantage affectés par la crise : la nutrition animale et l’agro-distribution.En nutrition animale (NA), le groupe affiche une légère baisse d’activité (avec 286 000 tonnes d’aliments composés soit -0,2%) causée par le lait (-9,2%), le porc (-12,4%) tandis que l’activité NA progresse en viande (+4,9%) et surtout en volailles (+6,5%). «357 bâtiments volailles sont alimentés par Atrial. C’est un secteur dynamique avec une valeur ajoutée à la clé» a indiqué le directeur général Bertrand Relave.Autre secteur impacté par la crise, l’agro-distribution qui affiche un chiffre d’affaires en baisse de -4%.La collecte de Lentilles Vertes du Puy a diminué (en raison d’une météo défavorable) mais les responsable du groupe restent très optimistes sur l’avenir de cette filière jugée “porteuse”. Quant à la collecte de céréales, elle a aussi diminué en raison d’une mauvaise météo ; en revanche on notera la forte progression de la filière meunerie du groupe, via la minoterie Dupuy Couturier dont les tonnages de farines augmentent (38 000 T de farine produites au cours de l’exercice).
D’autres métiers porteurs
D’autres secteurs d’activités ont été porteurs ; c’est notamment le cas de l’activité grand public via le réseau des 69 jardineries Gamm Vert. Un réseau qui vient de s’agrandir avec la reprise de la jardinerie Grassot dans le Rhône. Enfin Euréa est prêt «à recevoir le développement de la filière agriculture biologique» grâce à ses deux outils : la minoterie Dupuy Couturier et Cizeron Bio.«Le groupe Euréa est en ordre de marche. Notre priorité reste la proximité. Il faut être porteur de solutions pour les agriculteurs et ne pas oublier que la valeur ajoutée sert comme retour aux adhérents» a indiqué Bertrand Relave pour conclure son rapport d’activités. Ce dernier a profité de cette assemblée générale pour présenter les principaux axes du plan stratégique Euréa 2020 (voir encadré).
Véronique Gruber