Être attentif aux conseils de la MSA pour limiter le nombre d’accidents
La manipulation des bovins reste un facteur majeur d’accident professionnel. Le service prévention de la MSA conduit des actions de formation pour limiter les risques.

Des jeunes sensibilisés aux risques liés au maniement des bovins.
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L'Union du Cantal
Les accidents sont nombreux en agriculture. La MSA du Cantal en dénombre près de 900 par an chez les exploitants agricoles (contre 400 chez les salariés y compris ceux des organisations professionnelles). Les notes d’évaluation des risques professionnels dans les filières agricoles ne laissent pas de doute sur l’origine de ceux-ci : les accidents consécutifs au maniement des animaux sont largement en tête et s’avèrent souvent graves, devant les travaux forestiers, le traitement du lait ou celui de la viande, comme le confirme André Peyronnet, chef du service prévention à la MSA du Cantal. C’est pourquoi -ici peut-être plus qu’ailleurs- la MSA s’efforce de prévenir les risques liés à la manipulation des bovins. Ses conseillers en prévention proposent régulièrement des formations à ce sujet ; préconisent l’acquisition et l’installation d’équipements de contention ; conseillent sur certaines pratiques quotidiennes...
Formations et conseils
Des suggestions qui s’avèrent particulièrement pertinentes lorsqu’elles sont formulées avant qu’un éleveur ne s’engage dans un plan de modernisation des bâtiments. “Hier encore, j’étais chez un éleveur avec lequel nous avons pensé le plan pour conduire les animaux à la pesée”, témoigne Michel Gratio, conseiller en prévention. “Nous avons pris en compte à la fois l’aspect sécurité, mais aussi la facilité de travail”, précise-t-il. De même, il lui revient une anecdote : “J’étais chez un éleveur qui me demandait comment changer son siège de tracteur. Nous l’avons rapidement évoqué, mais en fait, nous avons surtout parlé contention pendant deux heures, pour adapter son système existant”. Un vaste sujet pour lequel le conseiller attache aussi une certaine importance au confort de l’animal en fonction de son comportement. Cependant, s’il ne devait rester qu’une consigne ce serait de “prévoir un passage d’homme”, élément primordial, selon M. Peyronnet.
Les étudiants sensibilisés
Difficile donc de tout retenir de prime abord. M. Gratio convient donc que dans ce domaine, il n’est pas inutile de se former tout au long de sa vie professionnelle, à commencer par la période d’études. La MSA intervient donc régulièrement dans les établissements scolaires (lycées agricoles, maisons familiales) pour y conduire des actions spécifiques, tant sur le comportement animal que sur les installations adéquates. Car pour l’heure, la prévention des risques professionnels -au sens large- n’est pas prise en compte dans les cursus d’études. Toutefois, un groupe de travail national y travaille en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, l’Education nationale et la Caisse centrale de la MSA pour intégrer ces notions à l’examen final. “Cette prise de conscience est partagée par le jeune public”, se réjouissent les conseillers en prévention. Pour y contribuer plus fortement encore, il est demandé aux élèves d’observer et de repérer d’éventuels risques chez leur maître de stage. “En listant ce qui peut représenter un danger sur le terrain, que ce soit le positionnement ou l’entretien d’un outil, l’absence de couloirs de contention ou toute autre chose, le jeune en formation entame naturellement une culture de la prévention”. De retour dans leurs établissements, ils conçoivent des projets pédagogiques comme des maquettes pour une contention sûre ou des films mettant en exergue les risques encourus.
Formations et conseils
Des suggestions qui s’avèrent particulièrement pertinentes lorsqu’elles sont formulées avant qu’un éleveur ne s’engage dans un plan de modernisation des bâtiments. “Hier encore, j’étais chez un éleveur avec lequel nous avons pensé le plan pour conduire les animaux à la pesée”, témoigne Michel Gratio, conseiller en prévention. “Nous avons pris en compte à la fois l’aspect sécurité, mais aussi la facilité de travail”, précise-t-il. De même, il lui revient une anecdote : “J’étais chez un éleveur qui me demandait comment changer son siège de tracteur. Nous l’avons rapidement évoqué, mais en fait, nous avons surtout parlé contention pendant deux heures, pour adapter son système existant”. Un vaste sujet pour lequel le conseiller attache aussi une certaine importance au confort de l’animal en fonction de son comportement. Cependant, s’il ne devait rester qu’une consigne ce serait de “prévoir un passage d’homme”, élément primordial, selon M. Peyronnet.
Les étudiants sensibilisés
Difficile donc de tout retenir de prime abord. M. Gratio convient donc que dans ce domaine, il n’est pas inutile de se former tout au long de sa vie professionnelle, à commencer par la période d’études. La MSA intervient donc régulièrement dans les établissements scolaires (lycées agricoles, maisons familiales) pour y conduire des actions spécifiques, tant sur le comportement animal que sur les installations adéquates. Car pour l’heure, la prévention des risques professionnels -au sens large- n’est pas prise en compte dans les cursus d’études. Toutefois, un groupe de travail national y travaille en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, l’Education nationale et la Caisse centrale de la MSA pour intégrer ces notions à l’examen final. “Cette prise de conscience est partagée par le jeune public”, se réjouissent les conseillers en prévention. Pour y contribuer plus fortement encore, il est demandé aux élèves d’observer et de repérer d’éventuels risques chez leur maître de stage. “En listant ce qui peut représenter un danger sur le terrain, que ce soit le positionnement ou l’entretien d’un outil, l’absence de couloirs de contention ou toute autre chose, le jeune en formation entame naturellement une culture de la prévention”. De retour dans leurs établissements, ils conçoivent des projets pédagogiques comme des maquettes pour une contention sûre ou des films mettant en exergue les risques encourus.