Bovins viande
Encore une année difficile pour le Herd book Limousin
À l’image de la situation économique actuelle, l’activité du Herd-Book Limousin sur 2010-2011 a été très moyenne. Les représentants de la structure ont fait le point sur la campagne écoulée lors de leur assemblée générale annuelle, le 23 novembre au Pôle de Lanaud.
La campagne 2010/2011 n’a pas été celle de l’embellie pour l’organisme de sélection de la race Limousine. Aux difficultés récurrentes éprouvées par l’élevage allaitant, s’est ajoutée la sécheresse dont les effets sont venus plomber encore un peu plus les exploitations. Difficile dans ces conditions d’investir dans la sélection. Cette année encore, le nombre d’adhérents du Herd-book Limousin est en recul (-2,1 %). Principalement en cause pour les responsables, l’arrêt du contrôle de performances avec 35 démissions de Bovins croissance constatées en 2011. Face à cela, le nombre de vaches cotisantes grimpe de plus de 7 %. Pour Jean-Marc Alibert, président de la structure, c’est un signe. « 72 000 vaches cotisantes est un chiffre jamais atteint auparavant au sein du Herd-book Limousin. Il montre qu’il faut toujours plus de vaches par cheptel pour espérer s’en sortir », déclare-t-il. L’inscription est elle aussi en net recul : -7,8 % pour les mâles et -12,4 % pour les femelles. Avec seulement une femelle inscrite sur deux nouvelles nées, le renouvellement du cheptel femelle inscrit est donc tout juste assuré. Enfin, près de 2 900 femelles et de 200 mâles ont été qualifiés durant la campagne, des chiffres proches de ceux des années précédentes.
Malgré cette situation morose, le président du Herd Book Limousin note cependant quelques motifs de satisfaction. Ainsi, la remontée des exportations (+24 %) montre l’intérêt toujours fort pour la race Limousine ; 1 993 animaux ont été exportés lors de la campagne écoulée dont un tiers vers l’Italie. La création du GIE Export et l’ouverture récente de nouveaux marchés, notamment à l’Est, sont perçues comme porteuses. Des opérations qui ne sont pas toujours sans risques. Pour preuve, l’annulation d’une partie de la vente conclue par KBS Génétics avec la Russie qui sonne comme une fausse note pour les éleveurs ayant payé l’établissement des pedigrees nécessaires et se retrouvent pour certains leurs animaux sur les bras.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 9 décembre 2011.