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Electroménager : la tendance reste à l’économie d’énergie
La performance énergétique de l’électroménager est devenue un argument commercial incontournable.
Cela fait quelques années que l’amélioration technologique sur les appareils électroménagers cible principalement les économies d’énergies. L’augmentation du coût de cette dernière, doublée de la montée en puissance de la conscience écologique font de ce critère un argument de vente de poids pour les constructeurs. Et globalement, les nouveautés 2010 confirment la tendance. Ainsi, le constructeur Bosch vante les mérites de son lave-vaisselle ActiveWater, présenté comme le plus économe en eau. Classé A+, il ne consommerait que 7 litres d’eau pour le lavage de 13 couverts en programme standard et propose une option demi-charge intéressante… La tendance est la même chez les autres constructeurs comme Miele ou Brandt, et ce que ce soit sur les lave-linge ou les lave-vaisselle.
Moins de résistances
Comment parviennent ces constructeurs à réaliser des produits aussi économes en énergie ? Pour la plupart le secret est relativement simple : la suppression des résistances chauffantes, par nature très énergivores. Désormais le lave-linge et le lave-vaisselle ne chauffe plus leur eau ! Ils s’approvisionnent directement à la source par un raccordement au réseau d’eau chaude… Cette eau-chaude étant obtenue grâce à un équipement spécialement conçu et plus performant (chauffe-eau, chaudière…) l’économie est réelle. Mieux, certains appareils sont désormais directement équipés de pompes à chaleur, comme les derniers sèche-linge de Miele par exemple. D’autres constructeurs misent quant à eux, sur les économies financières plus que sur l’économie d’énergie au sens propre. C’est le cas de Brandt qui propose une option de synchronisation du lave-vaisselle sur les tarifications « heures-creuses » d’EDF. De quoi réaliser jusqu’à 40 % d’économies selon le constructeur…
Réfrigérateurs stylés et performants
Du côté des réfrigérateurs, l’argument de vente « économe » glisse au second plan… Pourtant performants sur ce terrain des économies d’énergies, les constructeurs misent avant tout sur le design et l’innovation technologique, pour se différencier de leurs concurrents. Meilleur contrôle de la température, du taux d’humidité, pour une conservation plus efficace et plus longue… le tout associé à des formes et couleurs chics et modernes destinées à trancher avec le vieux frigo blanc épuré, ou à l’inverse résolument rétro et coloré. Tous les constructeurs suivent ces tendances : Whirlpool, Bosch, Gorenje, Smeg ou LG… Chez Brandt le souci de la déco va même jusqu’à l’intérieur du réfrigérateur. Son « Terracotta » intègre verre, bois et osier pour donner des touches de vert et de brun qui tranchent avec l’habituel blanc aseptisé. A noter aussi le très original réfrigérateur-tiroir de Hotpoint-Ariston, qui se glisse sous le plan de travail : deux tiroirs, deux bacs, pour une capacité malgré tout un peu faible de 150 litres. Seul le constructeur Liebherr, mise sur un argumentaire commercial résolument écologique, vantant ses 50 ans d’engagement en faveur de l’environnement. Un engagement qui se matérialise en 2010 par la mise en marché des premiers appareils A++ garantissant 60 % d’économies d’énergie par rapport à une classe A.
A noter que la tendance « économies en énergie » gagne aussi peu à peu le petit électroménager. Les plaques de cuisson à induction se généralisent et les fours ont une isolation de plus en plus performante. Le tout doublé d’améliorations technologiques destinées à rendre la cuisson plus facile et efficace. Même les aspirateurs affichent désormais la consommation électrique de leurs moteurs…
Est-ce rentable ?
En mai dernier, l’UFC-Que choisir a publié une enquête sur la rentabilité réelle des produits électroménagers économes en énergie. L’association de consommateurs, qui a ciblé les réfrigérateurs-congélateurs et les sèche-linge, souhaitait en effet vérifier que le surcoût des appareils les mieux classés était bien compensé par les économies réalisées sur les factures d’eau et d’électricité… Et surprise, le surcoût n’est pas toujours amorti sur 10 ans. Les réfrigérateurs et congélateurs classés A++ affichent des différences de prix avec ceux de classe A+ et A trop importantes pour que le consommateur s’y retrouve financièrement. Idem pour les sèche-linge dont les appareils classés A et B sont jugés non-rentables en comparaison aux classes C. La faute au surcoût technologique, sur des gammes seulement naissantes. La généralisation de ces technologies devrait peu à peu faire tomber les prix à la vente, et donc rendre ces produits réellement rentables. En attendant, mieux vaut viser des réfrigérateurs et congélateurs de classe A ou A+, dont la rentabilité sur 10 ans est réelle, et des sèche-linge de classe C…