Petits animaux
Du bon et du moins bon en 2011 pour les élevages de petits animaux
Petits animaux
À l’image de l’élevage bovin, les éleveurs de petits animaux ont eu à souffrir de la sécheresse cette année. Certaines filières obtiennent néanmoins des résultats encourageants ainsi que l’a rappelé l’ARDEPAL lors de son assemblée générale la semaine dernière.

Si la sécheresse a frappé de plein fouet les élevages bovins, elle a aussi touché les élevages de petits animaux, très pénalisés par la hausse du coût de l’aliment en 2011. Entre autres filières éprouvées par le déficit fourrager, la filière lait de chèvre, déjà en crise depuis plusieurs années. Le prix continue sa chute et le marché reste encore saturé même si les importations reculent. En Limousin, le contrat de progrès Lait intègre désormais le lait de chèvre jusque là rattaché au contrat Petits animaux et prévoit un financement de 256 000 euros par an. La filière cunicole, mal en point en 2010 ne parvient pas à se redresser. Le prix du lapin vif a beau être en hausse, la consommation recule inexorablement. Les fromages fermiers se portent mieux. L’arrivée de nouveaux producteurs semble avoir dopé une filière déjà dynamique. Parmi les projets à court terme, un site internet commun devrait bientôt voir le jour et la filière travaille au développement de nouveaux produits. Autre nouveauté pour les palmipèdes cette fois : depuis 2011 et en lien avec les directives européennes sur le bien être animal, tout nouveau bâtiment doit être équipé de cages collectives. Les bâtiments anciens devront être équipés d’ici le 1er janvier 2016. Ce changement qui laissait craindre aux éleveurs un surcroît de travail, se passe pour l’instant sans encombre. Toujours au niveau des bâtiments mais concernant les volailles, un premier site de production de poulets bio de quatre bâtiments vient de voir le jour en Corrèze. Le marché du poulet est par ailleurs en croissance grâce à la hausse des achats de poulet standard qui gagnent du terrain sur le poulet Label. Le dossier d’IGP Poulet du Périgord déposé en 2010 a fait l’objet cette année d’une nouvelle présentation à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Aucune décision ne devrait être prise dans l’immédiat, plusieurs questions n’ayant trouvé de réponses : superposition géographique avec d’autres IGP, refonte des SIQO, etc.). Enfin, la filière apicole poursuit sa structuration. Nombre d’adhérents et financements régionaux en hausse, récolte qualifiée de raisonnable, l’année 2011 aura été meilleure que 2010. Une inquiétude cependant, la recrudescence des frelons asiatiques. Parmi les décisions prises lors de l’assemblée générale figure la hausse des cotisations à l’ARDEPAL. Inchangées depuis plusieurs années, elles augmenteront donc en 2012. La hausse appliquée sera néanmoins fonction de la santé de la filière concernée.