Ovins
Dix ans de partage et de collectif et des projets plein la tête
Vendredi 13 décembre, le Ciirpo a fêté ses dix ans. De nombreux acteurs de sa construction étaient présents pour souligner les missions dédiées à ce centre d’un genre un peu particulier. Les éleveurs et les représentants des organisations partenaires étaient aussi au rendez-vous. Les raisons de cette création, les éléments nouveaux qui en ont découlé mais aussi les perspectives d’avenir ont ensuite été rappelés devant un auditoire enthousiaste.
avant d’inaugurer la dernière installation : une salle de tonte.
« Le Ciirpo a été créé en 2003 avec comme objectifs de renforcer l’appui technique à la filière grâce à des actions de recherche-développement et d’apporter des éléments pour améliorer le revenu, rappelle François Vannier, le président, en introduction. Ce dispositif interrégional est innovant à l’époque. Les régions Limousin, Centre et Poitou-Charentes adhèrent tout de suite au projet présenté, ce qui permet de poser très vite des bases solides à propos du financement de la structure ».
Aujourd’hui, une soixantaine de structures adhèrent au Ciirpo, que ce soient les lycées agricoles, les organisations de producteurs, les chambres d’agriculture, les syndicats ovins, les GDS... Les actions sont organisées pour la majorité sur le site du Mourier ; des ateliers complémentaires sont mis en place dans différents lycées agricoles, parfois au-delà des trois régions fondatrices.
Pourquoi ce centre ?
« La mise en place du Ciirpo a été rapide, remarque Claude Allo, alors directeur de l’Institut de l’élevage, aujourd’hui président de la Confédération nationale de l’élevage (CNE). Dans le mot Ciirpo, les deux i sont primordiaux, note-t-il, ils signifient interrégional et information ». Si l’interrégionalité a suscité beaucoup de discussions, elle donne à ce centre toute sa dimension. L’information y est elle aussi décuplée.
Jacques Lucbert, à l’époque chef de département technique à l’Institut de l’élevage, précise le contexte : « Toutes les composantes du Ciirpo existaient déjà. Il y avait la ferme du Mourier, celle de Montmorillon et celles des lycées agricoles. Tout le monde travaillait sur le mouton mais pas toujours ensemble. À l’époque, en tant que chef de département technique à l’Institut de l’élevage, je n’étais pas satisfait de ce fonctionnement. On avait du mal à créer des mobilisations collectives ; il n’existait pas de motivation pour les financeurs ». « On a travaillé avec Éric Pottier pour apporter des éléments susceptibles de casser les logiques de chapelles et créer davantage de collectif. On a choisi d’associer les éleveurs dès le début car ce sont eux les destinataires des éléments techniques de recherche. La deuxième idée était de sortir des cadres départemental et régional classiques pour aller vers de l’interrégionalité. D’un point de vue administratif, les démarches ont été compliquées mais on y est arrivés », souligne Jacques Lucbert.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 3 janvier 2014.