Oléagineux
Des surfaces et des rendements qui fluctuent
Les agriculteurs auvergnats cultivent environ 30.000 ha d’oléagineux. Depuis la fin des années 1990, le tournesol a perdu du terrain au profit du colza. Une tendance qui s’est confirmée en 2011.
En collaboration avec le CETIOM, les organismes économiques et les négociants, la chambre régionale d’agriculture d’Auvergne a organisé, jeudi dernier, une réunion d’informations sur le colza et le tournesol, à Gannat. Si de nombreuses informations techniques notamment sur les variétés et les conduites de cultures ont été livrées, en préambule, un bilan de la campagne 2011 a été dressé.
Depuis trois ans, l’augmentation des surfaces en colza est importante, notamment dans le département de l’Allier, où l’on a recensé en 2011, 14.150 ha, soit près de 4.000 ha de plus qu’en 2008.
Les surfaces ont également progressé dans le Puy-de-Dôme pour atteindre, l’an passé, 3.450 ha.
La hausse du colza s’est faite au détriment du tournesol dans l’Allier, où les surfaces ont reculé de plus de 1.000 ha. Dans le Puy-de-Dôme, on parle davantage de stabilisation, car les surfaces de tournesol oscillent entre 6.000 et 6.500 ha, depuis au moins six ans. Du côté de la Haute-Loire, les surfaces progressent en tournesol et en colza, pour s’établir en 2001 respectivement à 400 ha et 600 ha.
Au final, on comptabilise en Auvergne, une surface de cultures oléagineuses de près de 30.000 ha.
Progression
Quelle que soit la culture, la variation des rendements a plus que jamais été d’actualité en 2011, avec la sécheresse printanière. Avec une moyenne de 24 quintaux hectare, l’année n’a pas été favorable au colza. Par contre, la bonne surprise est venue du tournesol, avec des rendements moyens à 29 quintaux hectares, qui ont atteint dans la majeure partie des parcelles de Limagne, les 30 à 35 quintaux. «Sur les sols de sologne et de bocage, malgré une année favorable, les rendements n’ont pas été miraculeux. Ils se sont stabilisés autour de 20 à 25 quintaux hectare, a expliqué un technicien de la chambre d’agriculture de l’Allier. En moyenne, les rendements de l’Allier sont inférieurs à ceux du Puy-de-Dôme, pour les cultures de printemps. Pour Didier Chollet du CETIOM, des marges de manœuvre sont à trouver au moment des semis : «L’enquête que nous me-nons tous les deux à trois ans auprès des agriculteurs, a encore une fois démontré que les agriculteurs auvergnats étaient les cham-pions des écartements très larges. Avec ce type de pratiques, on s’ampute de 2 à 3 quintaux par hectare».
L’idéal, selon lui, un écartement de 60 cm, «qui techniquement ne pose pas de problème après c’est une question de matériels actuellement disponibles». Une extension de barre de coupe peut également permettre de récupérer jusqu’à 3 quintaux/ha supplémentaires. Ces extensions prolongent la coupe par des tables ou des tapis de 40 cm à 1 m qui récupèrent les graines éjectées vers l’avant. «Elles permettent un gain de temps avec un débit de chantier amélioré de 30 %, surtout si la culture est versée», précise-t-on du côté du CETIOM.
Oléo-Pro 2012
Oléopro 2012, est un rendez-vous de plein champ pour les agriculteurs, organisé les 20 et 21 juin, à Sourches, dans la Sarthe. 30 hectares seront consacrés aux cultures oléagineuses et protéagineuses (colza, tournesol, soja, pois, féverole, lupin, lin oléagineux, luzerne...) et à leur valorisation dans les élevages (bovins, laitiers, porcins, avicoles...).
Oléopro 2012 est organisé par le Cetiom, l'Unip, l'Onidol et la Fop, avec la participation des filières animales.
Renseignement au 01.30.79.95.40. ou sur le www.oleopro2012.com