Des races locales pleines d’avenir
Le premier carrefour international ovin et caprin (Cioc) réuni mercredi 8 et jeudi 9 avril à Saint-Affrique, a rempli son pari avec la présence de 300 personnes, dont de nombreuses délégations étrangères.
L’objectif visant à susciter une prise de conscience (tant technique que politique ) de l’importance nationale et internationale d’une sélection génétique petits ruminants adaptée aux contraintes territoriales et aux filières locales a été atteint. Pour Jean-Luc Chauvel, président du Coram, le bilan est en positif : « Nous avons parlé de races adaptées à leur milieu avec globalement la même finalité, celle de la performance technique d’un produit final correspondant aux attentes des filières. La génétique est un outil nécessaire grâce à une collecte d’informations efficace. » Si la journée du mercredi fut consacrée principalement aux visites, celle du jeudi 8 était celle des premiers bilans. Frédéric Calas, président de le l’Upra Lacaune a constaté des passerelles entre les élevages : « Des échanges sont possibles entre caprins et ovins. J’ai découvert que le gène de prolificité de la Lacaune était identique à celui de la Barbarine, race ovine de Tunisie. » Pour Geneviève Barat, vice-présidente de Capgènes, « notre production est liée aux dynamiques de territoires. C’est toujours l’éleveur qui doit être placé au centre ». Joël Mazars, au nom de la Fnec, a confié « qu’il y avait encore beaucoup à faire pour la génétique caprine, notamment sur l’aspect pâturage. En l’espace de trois ans, on a réussi à faire un bon amalgame entre caprins et ovins. Nous avons des visions différentes, cela n’empêche pas Capgènes de travailler sur un noyau commun avec les ovins. » Geneviève Barat complète : « En caprins, nous avons deux races dominantes (Alpine et Saanen) que nous n’opposons pas aux races locales. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 23 avril 2015.