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Machins, Trucs, Bidules : un magasin à Saint-Flour aux couleurs Formica

Le magasin dépôt-vente Machins, Trucs, Bidules ouvert à Saint-Flour depuis le mois de décembre met particulièrement à l’honneur le Formica . Pour du caractère et de la couleur pour son intérieur. 

une personne au milieu des meubles en Formica de couleur bleu.
À 46 ans, Sophie Bon se fait plaisir en “baignant” dans sa passion pour le Formica.
© b.parret

Il faut aller chercher la boutique au fond de la zone commerciale de Montplain-Allauzier aux limites des communes de Saint-Flour et Roffiac. Cela ne semble toutefois pas démotiver les clients qui poussent la porte de Machins, Trucs, Bidules, le dépôt-vente d’objets vintage ouvert depuis début décembre. Il y a les 
chineurs, les collectionneurs, ceux qui veulent trouver du mobilier pas cher et tous ceux portés par la mode vintage. Sophie Bon, qui vient ainsi d’ouvrir sa boutique, n’en revient pas elle-même. Elle a accueilli près de 200 personnes à chacun des deux premiers week-ends d’ouverture. En semaine, il passe toujours du monde, même si les horaires sont encore un peu aléatoires. La nouvelle commerçante termine actuellement avec sa précédente activité et elle partage aussi son temps avec un atelier d’aérogommage pour meubles. Elle décape peintures et vernis pour rendre la matière brute. 


Envie du Cantal


“Avec mon compagnon, nous sommes de Bourgogne et nous venions en vacances dans le Cantal, confie Sophie Bon sur les origines de son installation sanfloraine. Au retour du quatrième séjour, j’avais les larmes aux yeux, j’avais envie de venir vivre ici.” Depuis un an et demi, ils sont Cantaliens. Elle a alors quitté son travail dans la vente de meubles de luxe et après quelques CV envoyés, elle a très vite retrouvé un emploi. Et puis une bonne chose n’arrivant jamais seule, son actualité professionnelle vient de lui permettre de réaliser un rêve d’adolescente : avoir sa propre boutique pour assouvir sa passion pour les meubles en Formica. Sa boutique concentre d’ailleurs une belle série de tables, chaises, tabourets et buffets en très bon état. Pour elle, ce style des années des 1960-1970 est parfait, avec du caractère, de la simplicité sans oublier la solidité. “À l’époque, c’était hyper fonctionnel avec des tables pliantes, solides avec des buffets capables d’accueillir des kilos de vaisselle et surtout, de toutes les couleurs pour personnaliser son intérieur, argumente Sophie Bon. Ce n’est pas comme aujourd’hui où tout le monde a la même chose.” Pour elle, il y a une nouvelle clientèle pour ce type d’objets soit pour des raisons économiques ou bien en quête d’originalité pour son intérieur, notamment chez les moins de 35 ans.


Une nouvelle clientèle


Il y a aussi tous les accessoires pour se faire plaisir, le téléphone d’époque ou bien le canapé, le tourne-disque, le poste radio, la vaisselle ou les ustensiles de cuisine pour être parfaitement raccord. Chaque objet est mis en valeur avec un magasin disposé comme un intérieur de maison pour accueillir le visiteur en 
situation avec la cuisine, la salle à manger, le salon. Sophie Bon achète finalement très peu. Le principe est celui d’un dépôt-vente. Elle s’entend sur le prix avec le vendeur qu’elle peut conseiller comptant sur plusieurs années de recherches d’objets à travers toute la France, sur la marque, les fabrications, les motifs... Sa commission est de 30 %. Beaucoup de vendeurs viennent avec l’idée de donner une seconde vie à ce mobilier et qu’il ne finisse pas à la déchetterie. Pour certains, il y a un peu de la nostalgie de l’enfance chez les parents ou les grands-parents.


Réseau et connaissance


La boutique s’appuie aussi sur un stock assez conséquent et sur un réseau des collectionneurs partout en France pour répondre aux demandes et achalander l’espace de vente avec toujours des nouvelles pièces.     
Sophie Bon présente une table noire au motif coquelicot en excellent état. Ce décor fleuri est assez rare. Alors, la Sanfloraine souhaite la proposer dans l’émission de télévision “Affaire conclue”, les après-midis sur France 2. Histoire d’en connaître la valeur réelle lors de la vente aux enchères auprès d’antiquaires professionnels. Elle s’est déjà inscrite pour cela.
Le premier mois d’ouverture est satisfaisant selon Sophie Bon, heureuse de réaliser son projet en partant de zéro. Finalement, le plus dur a été de trouver un local.  

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