Colloque sur l’herbe
Des pistes pour optimiser la gestion des fourrages
Depuis trois ans, les acteurs agricoles du Massif central ont constitué un groupe « herbe ». Objectif : mettre en synergie les travaux relatifs aux prairies pour mieux conseiller sur le terrain.
Troisième rendez-vous du genre, le colloque sur l’herbe, s’est déroulée, la semaine dernière, à Vetagro Sup, à Lempdes. Une centaine de conseillers, techniciens, animateurs et responsables professionnels étaient présents. « Le travail de coordination est essentiel. L’herbe constitue l’une des plus grandes richesses du Massif central qu’il convient d’exploiter au mieux », a expliqué, Tony Cornelissen, vice-président du Sidam et président de la Chambre d’agriculture de Corrèze. L’herbe constitue donc une ressource qui mérite d’être mieux connue pour être mieux valorisée. Dans les organismes de développement, au sein des parcs naturels du Massif central, au pôle fromager Massif central, à l’INRA…on s’y emploie. En place depuis trois ans, l’observatoire herbe Massif central commence à apporter des résultats significatifs. Les pratiques « herbagères » de 47 exploitations situées dans l’Allier, le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne, l’Aveyron, la Saône-et-Loire, la Lozère et l’Ardèche sont ainsi scrutées à la loupe. Si au gré de la météo, les années se suivent mais ne se ressemblent pas, en revanche, il a été constaté que plus les animaux étaient sortis tôt, plus la gestion de la croissance de l’herbe était facilitée. Somme de températures, hauteur d’herbe sont autant d’outils d’anticipation qui peuvent aider à gérer le potentiel fourrager de l’exploitation.
« Explosives » prairies temporaires
En région Rhône-Alpes, un protocole de suivi de la croissance de l’herbe sur le printemps a été mis en place en 2011. Les résultats exprimés sous forme de courbes de croissances montrent des profils d’année très différents. Les croissances sont importantes voire très importantes entre 300 et 800 °C. « En moyenne, sur notre réseau d’observation, elles dépassent 60 voire 80 kg MS/ha/jour », souligne Emmanuel Forel, de la chambre d’agriculture de l’Ardèche. Et de préciser : « ces niveaux de croissance nous amènent à préciser le conseil sur le pâturage notamment en termes de chargement. En effet, la comparaison des croissances à la capacité d’ingestion des animaux à la pâture, permet d’évaluer si ces derniers sont en capacité de valoriser la pousse, s’ils sont en retard sur celle-ci ou enfin s’ils ont pris de l’avance sur l’herbe ». L’analyse des résultats montre également des différences de croissance entre les prairies permanentes et prairies temporaires, ces dernières ayant des croissances plus élevées et surtout plus « explosives ».
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 21 mars 2014.