Des effectifs en hausse pour la rentrée 2021
Les élèves de l’enseignement agricole feront pour leur majorité leur rentrée le 2 septembre prochain. Dans un contexte de crise sanitaire, les effectifs sont en hausse et la priorité sera donnée aux cours en présentiel.
Alors que les effectifs étaient en baisse ces dernières années, les établissements agricoles retrouvent une certaine attractivité. Pour la rentrée 2021-2022, « les effectifs se maintiennent, voire augmentent un peu selon les différentes filières », estime Hervé Coutin, chef de service adjoint Formation et développement à la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Auvergne-Rhône-Alpes (Draaf Aura). En juillet, les prévisions affichaient une augmentation de 1,4 % du nombre d’élèves. Une croissance d’autant plus satisfaisante qu’elle survient après une année scolaire inédite, durant laquelle les établissements ont dû se réorganiser, notamment lors des journées portes ouvertes. « Ces moments de rencontres sont importants dans le processus de recrutement. Les établissements, au même titre que les familles, ont su s’adapter », se réjouit-il. Et d’annoncer « une amélioration de la communication, notamment en termes de connaissance de l’enseignement agricole ». Il note par ailleurs un intérêt plus marqué pour les BTS en contrat d’apprentissage, au détriment des BTS classiques.
Vers un cycle pédagogique classique
Pour la reprise des cours, la Draaf Aura a fixé sa stratégie : « notre priorité sera de privilégier l’ensemble des cours en présentiel, avec l’objectif d’établir – ou de rétablir – le lien avec les apprenants. Il est nécessaire de retrouver un cycle de vie collective et pédagogique au sein de nos établissements », annonce le chef de service adjoint. Pour autant, la prudence sera de mise : « lors de l’apparition d’un cas de Covid-19 dans une classe, les élèves non vaccinés seront évincés de l’établissement, et un enseignement à distance sera proposé », prévient-il. Selon l’évolution sanitaire nationale ou territoriale, différents scénarios pourront également se substituer à l’organisation traditionnelle des cours, pouvant aller jusqu’à la mise en place de classes dédoublées avec une alternance de 50 % des élèves en présentiel et 50 % en distanciel.
Les jeunes encouragés à se faire vacciner
« Si l’obligation vaccinale n’existe pas, nous recommandons aux jeunes de se faire vacciner afin d’éviter au maximum des fermetures de classe et de pouvoir assurer la continuité pédagogique », souligne Hervé Coutin. Les fermetures de classes se feront au cas par cas par les autorités sanitaires. Toutefois, lors de réunions de travail, l’agence régionale de santé (ARS) aurait constaté une hausse du nombre de jeunes désireux de se faire vacciner. « Nous restons très prudents et vigilants sur l’évolution de la pandémie. Nous sommes quand même inquiets pour cette nouvelle année scolaire », avoue-t-il.
Le protocole sanitaire et les mesures de distanciation seront de nouveau mis en place, avec notamment le port du masque dans les espaces clos. « Les conditions évolueront en fonction du degré de vaccination », rappelle Hervé Coutin. Côté suivi pédagogique, « tous les stages sont maintenus à l’heure actuelle, que ce soit en France ou à l’étranger, selon les conditions d’entrée dans les pays en question ». Les contrôles prévus dans les référentiels, tels que les contrôles continus, seront organisés de manière classique. En somme, les établissements agricoles souhaitent retrouver un fonctionnement habituel, tout en se tenant prêts à réadapter leur rythme pédagogique en cas de nouvelles mesures gouvernementales au cours de l’année 2021-2022.
Sophie Chatenet