Des conseils sur la gestion du pâturage et la conduite des prairies
Voici quelques conseils en matière d'adaptation et de conduite du pâturage en bovins viande. Bon nombre de préconisations présentées ici sont également valables en bovin lait.
Les prairies souffrent du manque de pluie et des fortes chaleurs. L'herbe grille, jaunit et les parcelles sont très souvent surpâturées. Même si des pluies significatives venaient à faire leur apparition (de 30 mm à 50 mm), à condition d'avoir des températures modérées, la repousse de l'herbe serait longue (3 à 4 semaines). Ces conditions sonnent souvent le glas de la période de pâturage, en espérant qu'elle redémarre rapidement avec une pousse d'automne correcte. Quelques préconisations sont conseillées : gestion des lots, complémentation des veaux ou sevrage précoce, etc.
? Même si les rendements sont faibles à l'hectare, il vaut mieux faucher que de laisser l'herbe sécher sur pied et perdre en qualité et en quantité.
? Arrêter le pâturage : bloquer les lots d'animaux sur une parcelle « parking », mieux avoir un surpâturage sur une petite parcelle que sur l'ensemble du dispositif. Pour ceux pratiquant le pâturage continu, bloquer les animaux dans un coin de la parcelle à l'aide d'un fil électrique. Cela permettra un redémarrage plus rapide de la pousse de l'herbe dès les premières pluies sur les parcelles non pâturées.
? Complémenter les veaux pour compenser le manque d'herbe et la baisse de la production de lait des mères. Si possible, réorganiser les lots selon le sexe des veaux pour ne complémenter que les veaux mâles s'ils sont destinés à de la vente broutards. Distribuer de façon rationnée 2 à 3 kg d'un mélange de céréales et de tourteaux par veau et par jour. Attention de bien avoir une place à l'auge pour tous les veaux. Si ce n'est pas possible, distribuer à volonté. Si la sécheresse se poursuit, généraliser la complémentation aux veaux femelles sans toutefois dépasser 2 kg par veau et par jour.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 3 septembre 2015.