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Des activistes brûlent une exploitation agricole

Selon les premières constatations, le bâtiment agricole d'un responsable de la FNSEA 44 a été volontairement incendié le dimanche 3 septembre vers minuit. Les réactions et soutiens n'ont pas manqué.

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© DR

Le dimanche 3 septembre, aux environs de minuit, au moins deux personnes se sont introduites dans une exploitation de Port-Saint-Père appartenant à un responsable syndical de la FNSEA Loire-Atlantique (FNSEA 44). Selon nos confrères de Ouest-France qui ont relaté cette agression, l'agriculteur les aurait surpris, serait allé vers ces personnes qu'il ne connaissait pas, probablement pour leur demander de quitter les lieux et tous en seraient venus aux mains. Pendant ce temps, d'autres individus, profitant de l'altercation, ont mis le feu à un bâtiment agricole de 300 m2. Celui-ci contenait des déchets agricoles, des palettes et du matériel de pulvérisation. De plus, des slogans accusant la FNSEA 44 de connivences avec l'industrie chimique ont été affichés à proximité de l'exploitation.
Dans un communiqué de presse du 4 septembre, la FNSEA 44 et JA 44 ont dénoncé une « violence inacceptable qui doit être sanctionnée ». Pour les responsables syndicaux, cet acte odieux est « un pas supplémentaire dans la violence et la stigmatisation de notre métier ». Pour eux, ce pas a été franchi. La FNSEA 44 et JA 44 ont porté plainte. Une enquête de la gendarmerie est en cours, notamment pour retrouver les individus en fuite.

Violences écologistes, soutien général
Les soutiens de la part des responsables nationaux n'ont pas tardé, notamment celui du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau : « Tout mon soutien à cet agriculteur. Il faut maintenant retrouver les auteurs et que la justice passe. La radicalité conduit à ces actes inacceptables », a-t-il réagi sur X-Twitter. « De tout coeur avec les agriculteurs engagés au quotidien pour nous nourrir ! Ces actes sont inacceptables et inadmissibles et doivent être punis sévèrement », a déclaré de son côté, Nicolas Touchard, directeur de la FNSEA 79, un département confronté lui aussi aux violences d'écologistes radicaux, notamment à Sainte-Soline.
La FDSEA de la Creuse condamne fermement ces actes, souhaite un prompt rétablissement à l'agriculteur concerné et tient à lui apporter tout son soutien ainsi qu'à sa famille.
Christian Arvis, président de la FDSEA de la Creuse : « Il est inconcevable aujourd'hui qu'un agriculteur qui nourrit ses concitoyens et assure la souveraineté alimentaire se fasse agresser de la sorte. »
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a également immédiatement réagit à cette agression : « Je l'ai toujours dit : les paroles violentes précèdent les dégradations des biens, lesquelles « préparent » les violences physiques. C'est un enchaînement implacable. Lourde responsabilité de ceux qui attisant la haine, libèrent la violence, quand ils ne la justifient pas.
Face à l'inacceptable, je tiens à exprimer ma solidarité totale avec JA44 et la FNSEA44, à ce jeune et à sa famille attaqués.
Les enquêtes débutent, la justice passera. Et l'État sera aux côtés de ceux qui, parce qu'ils nous nourrissent, parce qu'ils subissent tous les jours l'ignorance, la lâcheté et l'intolérance des temps et d'une minorité, sont victimes d'agressions. »
Les anonymes aussi ont apporté leur soutien, toujours à travers les réseaux sociaux. « On a trop toléré le terrorisme de certains écolos », a notamment réagi Kendall Smith quand d'autres ont rappelé, comme Irène Tolleret, quelques évidences : « Total soutien à cet agriculteur, qui par son travail participe à nous nourrir. En tant que JA, il participe au renouvellement des générations dont nous avons tant besoin. Il faut maintenant que le travail d'enquête permette à la justice de passer vite et fort. C'est inacceptable ! ». Avec cet acte abject, la radicalité écologiste vient de franchir un cap. Le bras de la justice ne devra pas trembler quand elle aura les coupables devant elle.

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