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Dépistage de la besnoitiose : l'opportunité de faire un état des lieux

Initialement et longtemps inféodée à l'extrême sud-ouest de la France, cette maladie s'est peu à peu propagée à l'ensemble du quart sud-ouest au gré des estives et des transactions d'animaux, pour s'établir désormais dans la plupart des régions françaises selon un gradient décroissant du sud au nord.

Initialement et longtemps inféodée à l'extrême sud-ouest de la France, cette maladie s'est peu à peu propagée à l'ensemble du quart sud-ouest au gré des estives et des transactions d'animaux, pour s'établir désormais dans la plupart des régions françaises selon un gradient décroissant du sud au nord.
Initialement et longtemps inféodée à l'extrême sud-ouest de la France, cette maladie s'est peu à peu propagée à l'ensemble du quart sud-ouest au gré des estives et des transactions d'animaux, pour s'établir désormais dans la plupart des régions françaises selon un gradient décroissant du sud au nord.
© François d'Alteroche/Illustration

La mise au point puis la commercialisation des kits sérologiques en 2010 seulement, font qu'en Lozère la maladie a eu tout loisir durant les deux décennies précédentes de se propager, et surtout de se pérenniser dans des secteurs historiquement atteints. Il reste néanmoins des zones plus préservées où la maladie est émergente depuis moins de cinq ans, et d'autres sans recensement de cas cliniques, même si cela ne signifie pas une absence de contamination.
La préoccupation grandissante des établissements de sélection, des organismes de ventes de reproducteurs, des départements peu affectés mais aussi d'autres pays européens, vis-à-vis de cette maladie nous laisse raisonnablement penser que nous abordons un tournant. La besnoitiose impacte d'ores et déjà nos élevages d'un point de vue sanitaire mais également économique, en participant à une moins-value globale de nos cheptels : ventes non abouties, impossibilité d'entrer en station des mâles séropositifs, pénalisation pour les participations aux concours, difficultés de transmission de cheptels positifs...
Au vu de ces différents constats, le conseil d'administration de la FRGDS Occitanie a souhaité organiser un dépistage sérologique sur l'ensemble des cheptels de la région, à raison de deux sérologies de lait de tank pour les ateliers laitiers et deux sérologies en mélange de dix bovins de plus de 24 mois pour les autres. Afin d'aller plus loin dans la démarche, le conseil d'administration du GDS de la Lozère a pris la décision d'étendre le dépistage en mélange à la totalité des bovins de plus de 24 mois prélevés sur sang lors de la prophylaxie. L'objectif de ce dépistage de grande ampleur est d'obtenir un état des lieux exhaustif de la situation lozérienne, et de donner à chaque éleveur l'opportunité de connaître sa situation vis-à-vis de la besnoitiose. Les résultats des analyses resteront strictement confidentiels et ne seront en aucun cas remontés dans la base sanitaire nationale donc ne seront pas consultables par les départements hors Occitanie.
S'il est d'ores et déjà acté que la caisse régionale de solidarité santé animale financera l'intégralité des analyses programmées régionalement, soit plus de 250 000 EUR pour les treize départements, en Lozère des discussions sont encore en cours avec le conseil départemental, l'objectif affiché étant que la participation des éleveurs soit la plus faible possible, avec, en ligne de mire, une prise en charge de l'intégralité du coût des analyses.
Il est enfin important de souligner que ce dépistage n'engage les éleveurs dans aucune démarche : la besnoitiose n'est pas une maladie règlementée, il appartient à chacun d'aller plus loin s'il le souhaite et en cela, le GDS vous transmettra un courrier d'explication de vos résultats et sera à vos côtés avec votre vétérinaire pour vous conseiller selon le niveau de prévalence et les possibilités de chacun.

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