Demain, de l'e-hydrogène à base d'agrivoltaïsme
La production d'e-hydrogène devrait concerner l'agriculture à plusieurs titres. Elle pourra y contribuer en fournissant l'électricité nécessaire avec l'agrivoltaïsme. Mais aussi comme client indirect, au travers des engrais qui seront fabriqués à base d'e-hydrogène.
Le bio-hydrogène ne sera pas le seul hydrogène à intéresser l'agriculture. L'e-hydrogène (fabriqué à partir d'électricité) tissera aussi des liens avec le secteur, notamment par l'agrivoltaïsme. D'ici 2025, la société française Green Lighthouse développement (GLHD) veut mettre en service une installation photovoltaïque sur 700 ha dans les Landes, avec 35 agriculteurs. Et pour stocker l'énergie intermittente qu'elle produira, GHLD pense sérieusement à l'hydrogène. « Le sujet fait l'objet d'une réflexion active chez GLHD, qui a à coeur de développer les synergies les mieux adaptées à ses projets et aux besoins des territoires. Nous aurons des batteries pour stocker l'électricité excédentaire pendant les heures de pointe de production, mais cela ne suffira pas. Or, l'électricité produite qui n'est pas utilisée est de l'énergie perdue », témoigne Jean-Marc Fabius, directeur de GLHD. « Le prix de vente de l'électricité varie plusieurs fois dans la journée. Une solution inéluctable est la production d'hydrogène pendant ces heures de pointe, pour stocker cette énergie ». GLHD n'est pas seul à y penser. La compagnie Totalénergies signale un projet de production d'électro-hydrogène à Port-Saint-Jérôme près de Rouen, en partenariat avec Air liquide. L'électricité proviendra de parcs éoliens et solaires, dont des parcs agrivoltaïques, selon Thierry Muller, directeur des énergies renouvelables chez Totalénergies.