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De l’or entre les mains des producteurs de fruits rouges des Monts du Velay

Le 1er avril, le GIE des producteurs de fruits rouges des Monts du Velay célébrait ses 20 ans à Queyrières. Regard sur une filière dynamique qui va de l’avant.

Le 1er avril, la filière Fruits rouges des Monts du Velay a dressé le bilan de la campagne 2016 avant de 
célébrer les 20 ans du GIE 
à Queyrières.
Le 1er avril, la filière Fruits rouges des Monts du Velay a dressé le bilan de la campagne 2016 avant de
célébrer les 20 ans du GIE
à Queyrières.
© GIE Fruits rouges des Monts du Velay

Samedi 1er avril, le syndicat et le GIE des fruits rouges des Monts du Velay organisaient leurs assemblées générales à l’Auberge du Marliou (Queyrières). Cette année, ce rendez-vous  annuel était un peu particulier puisque le GIE fêtait ses 20 ans d’existence. L’occasion pour les responsables de la filière de revenir sur l’histoire de la production de fruits rouges dans le département et de célébrer  dignement cet anniversaire, dans le cadre d’une soirée de gala.

La variable drosophile
Mais avant d’entrer dans les festivités, les assemblées générales du syndicat et du GIE ont permis de dresser un bilan de la campagne 2016.
La production de fruits rouges commercialisée par le GIE a atteint les 1 000 tonnes, un volume identique à 2015, avec une bonne qualité de fruits. Toutefois, les quantités produites auraient pu être encore plus élevées si Drosophyla Suzukii n’était pas passée par là !
En effet, «la drosophile a engendré des pertes significatives de l’ordre de 10% en fraises et framboises» a souligné Denis Chirouze, directeur du GIE.
En fraises, l’année 2016 a été marquée par des rendements corrects et une quantité produite en hausse (593 tonnes contre 571 en 2015). Sur ces 593 tonnes (t) de fraises, presque 500 t sont issues de jardins suspendus.
Pour la framboise, l’année a été plutôt moyenne avec des rendements inférieurs en raison d’une météo de printemps défavorable et de l’action de la drosophile. Au bilan, ce sont 181 t de framboises qui ont été produites.
En groseilles, la production a atteint 123 t, elle aussi pénalisée par un mauvais printemps.
Le GIE comptabilise 51 t de mûres, 10 t de mirabelles, 13 t de myrtilles, 6 t de cassis et 10 t d’autres fruits (cerises, abricots...).
3 producteurs du GIE livrent des fruits bio, qui représentent 1,7% du chiffre d’affaires du GIE.
Quant aux prix 2016, Denis Chirouze les a qualifiés de corrects. «Globalement, la production de fruits rouges se porte assez bien depuis déjà quelques années. Les chiffres le prouvent : 630 t de fruits commercialisés en 2013, presque 1 000 t en 2016» a indiqué le président Eric Pauchon dans son rapport d’orientation qui demande aux producteurs de «rester optimistes pour l’avenir».
Denis Chirouze s’est montré rassurant concernant la drosphile qui s’est attaquée à nos fruits rouges pour la première fois en 2016 : «La recherche avance. Il ne faut pas être trop pessimiste sur ce dossier».
À l’avenir, le GIE identifie un développement possible en fraises hors sol en variété Cijosée. «Il faut toutefois se positionner sur du haut de gamme» prévient le directeur. «Il existe aussi une piste de développement en fraises bio» a-t-il ajouté.
En framboises, la production française est déficitaire. Le GIE travaille sur la résistance de la variété Meeker (la Région a annoncé l’attribution de 20 000 € par an pendant 4 ans pour aider à l’amélioration de cette variété). En hors sol, le GIE est à la recherche de nouveaux matériels végétaux en framboises.
La groseille rouge représente une sécurité pour les producteurs et est un atout indéniable en matière de gestion de la main d’oeuvre. La demande soutenue ouvre des pistes de développement pour les producteurs.

Plantez des myrtilles !
Quant à la myrtille, Denis Chirouze l’a qualifiée de produit d’avenir et a encouragé les adhérents à planter des pieds de mytille dans les 2 ans qui viennent car selon lui «il y a un marché à prendre. En Grande Bretagne, la consommation par habitant de myrtilles a dépassé celle des framboises».

Des fruits français très prisés
Sylvie Catelin, directrice de Fruits rouges&Co a confirmé l’existence d’une très forte demande sur des fruits français et en particulier la framboise et la myrtille. Quant aux cassis, elle lui prédit un bel avenir, car ce fruit contient plus d’antioxydants que le cramberry.
«Les fruits rouges ont le vent en poupe. Nos clients sont demandeurs. Vous, producteurs, vous avez de l’or entre les mains !» a-t-elle lancé.
Eric Pauchon a pointé du doigt trois enjeux importants pour l’avenir de la filière : «la sécurité des aliments, en ayant des vergers les plus propres possible, l’accès au matériel végétal (dossier sur lequel la filière peut compter sur l’appui de la Région) et attirer des jeunes vers notre métier».
Une fois les assemblées générales clôturées, les  festivités ont pu démarrer.

Anniversaire

Le GIE des fruits rouges des Monts du Velay a 20 ans. Mais la filière, elle, en a bien plus que 20 ! La soirée de gala du 1er avril fut l’occasion de revenir en arrière et d’admirer tout ce chemin parcouru au gré de témoignages de producteurs et de scenettes jouées par une troupe de théâtre.
Les premières fraises ont poussé à Pouzols (St Jeures) en 1958. Les producteurs Georges Brottes et Jean Fayolle ont contribué au démarrage de la filière.
En 1987 : naissance du syndicat des producteurs de fruits avec 13 adhérents
En 1991 : création de deux marques (Perles rouges et perles noires des Monts du Velay)
1997 : création du GIE
2002 : Le GIE devient organisation de producteurs
2003 : création d’un bâtiment d’agréage et de conditionnement à Pouzols (agrandi en 2010)
2007 : apparition des jardins suspendus
2015 : développement de la production en agriculture bio.

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