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De l’innovation, toujours de l’innovation

Jeudi 8 juin, le Ciirpo tenait son assemblée générale sur son site. Outre les nombreux dossiers traités en 2016, l’association a été le théâtre de plusieurs événements dont l’inauguration de la nouvelle bergerie.

C’est à Jean-Pierre Raynaud qu’est revenu l’honneur de couper le ruban pour inaugurer la nouvelle bergerie.
C’est à Jean-Pierre Raynaud qu’est revenu l’honneur de couper le ruban pour inaugurer la nouvelle bergerie.
© NP

La dynamique développée par l’équipe du Ciirpo sur la ferme du Mourier à Saint-Priest-Ligoure (87) a été largement soulignée lors de l’assemblée générale du Centre interrégional d’information et de recherche en production ovine jeudi 8 juin.
Les thèmes de recherche développés sur le site sont nombreux et sans cesse en renouvellement, a rappelé le directeur Denis Gautier lors de la présentation de l’activité du centre (voir encadré). La troupe de brebis qui sert ces expérimentations compte 750 têtes, dont 400 moutons vendéens et 350 croisées romanes-île-de-France (race prolifique). La saison prochaine, la conduite du troupeau sera réalisée en partie dans une nouvelle bergerie innovante qui vient juste d’être terminée. D’autres opérations vont permettre d’en faire une bergerie connectée, dans le cadre du programme Digiferme initié par Arvalis-Institut du végétal.

Bravos !
De nombreux participants à l’assemblée générale ont salué ces démarches. « C’est important de venir sur le site pour voir ce qui y est fait avec les investissements collectifs, a remarqué Joël Merceron, le directeur de l’Institut de l’élevage. La nouvelle bergerie est dans l’air du moment. Ici, on marie tradition (ndlr : les anciens bâtiments sont utilisés et ont été rénovés en conservant l’esprit du bâti) et modernité. »
Il a également salué le travail de l’équipe du Ciirpo qui a été récemment récompensé dans le cadre du concours Ita Innov initié par l’Acta. « L’équipe du Ciirpo est l’équipe innovante de l’année au niveau national », a-t-il ajouté avant de souligner : « Ici, ce qui est fait par un institut est exemplaire. Les axes stratégiques dégagés par l’Institut de l’élevage sont présents : il s’agit de faire de la valeur, de s’insérer dans un monde ouvert et numérique (Digiferme-Arvalis), de fédérer les énergies (en réunissant 62 partenaires, c’est un pari réussi), de travailler le dialogue avec la société grâce à un très important travail de communication et de renforcer l’impact de la recherche grâce à la diffusion. »

Une communication moteur
Le volet diffusion est très important et Laurence Sagot y consacre beaucoup de temps et d’énergie. « La communication doit créer une dynamique autour de la technique, a indiqué en préambule Laurence Sagot. Les outils utilisés sont nombreux. « Depuis 2015, des vidéos sont réalisées autour de thématiques puis mises en ligne. Toutes les semaines, une chronique ovine est envoyée à 45 hebdomadaires. Nous sommes présents sur Facebook. Dix fiches classeurs sont réalisées par an depuis 2008 à l’attention des techniciens de la zone et elles sont mises en ligne. Une lettre technique rédigée par un groupe de techniciens de la zone est éditée à 3 000 exemplaires et communiquée aux éleveurs. Une lettre web paraît une fois tous les 15 jours. Un groupe ovins céréales a été mis en place récemment pour engager des réflexions sur ce sujet. Dans le cadre d’Inn’Ovin, le Ciirpo a participé à plusieurs actions (audits, création de mannequins...). Beaucoup de visites et de journées techniques ont été organisées sur le site. Par exemple, les rencontres des techniciens ont lieu une fois par an et celles des élèves, tous les deux ans en alternance avec Tech-Ovin. Le Ciirpo participe à de nombreux salons dont Tech-Ovin auquel nous tenons beaucoup », résume-t-elle.
Les méthodes appliquées par le Ciirpo sont convaincantes. Ainsi, Patrick Soury, secrétaire général de la FNO, a souligné que dans ce centre, on pratique de « la recherche appliquée qui parle à tous les éleveurs ». Il a salué « l’esprit d’équipe » très présent sur le site ainsi que les résultats de l’exploitation. En effet, Sophie Lugagne, responsable du troupeau, a révélé que la productivité avait affichée une hausse de 10 % sur le dernier exercice. « Dans le cadre d’Inn’Ovin, nous avons affiché un objectif de +10 % d’agneaux d’ici 2020. C’est fait ici, donc c’est possible ! », a-t-il conclu.
Jean-Pierre Raynaud, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine, a beaucoup apprécié l’idée de mobilisation autour de la filière ovine, « aussi bien des organismes de recherche que des OPA et des lycées agricoles ». Lui aussi a été frappé par la place occupée par les innovations au sein de ce centre. « La production ovine est une production très traditionnelle. L’innovation doit permettre d’aller vers des conditions de travail et de vie satisfaisantes », qui devraient permettre de relever dans les meilleures conditions le défi du renouvellement des chefs d’exploitation largement évoqué à Aquitanima le 22 mai à l’occasion de la journée ovine.
Enfin, François Vannier, le président du Ciirpo, l’affirme : le programme de recherche mené par le centre est « un programme vaste qui essaie de répondre aux préoccupations des adhérents. Il mobilise six équivalents temps plein et un réseau motivé. Les objectifs d’il y a 10 ans sont remplis ». Il en appelle à la vigilance car « beaucoup de choses apparaissent tous les ans en matière de diffusion et il reste beaucoup à faire ». L’équipe motivée et vigilante saura rebondir et s’adapter aux nouvelles techniques.
Chacun pouvait en être persuadé à l’issue de cette matinée dynamique et riche d’échanges.

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