Eau
De bons résultats obtenus pour la qualité des cours d'eau en Haute-Loire
Le 30 juillet, le Service Eau et Assainissement (SEA) du Département de Haute-Loire a communiqué les résultats en matière de suivi de la qualité des cours d’eau pour l'année 2020.
Le 30 juillet, le Service Eau et Assainissement (SEA) du Département de Haute-Loire a communiqué les résultats en matière de suivi de la qualité des cours d’eau pour l'année 2020.
Comme chaque année, le Service Eau et Assainissement (SEA) de notre Département a livré la synthèse annuelle sur la qualité des eaux des 6500 km de cours d’eau que compte notre département. Le 30 juillet, élus et responsables techniques, en présence d'un représentant de l'Agence de l'eau Loire Bretagne, avaient donné rendez-vous à la presse locale à la station d'épuration de Saint-Julien Chapteuil pour faire un point détaillé de la situation des cours d'eau en 2020.
Une équipe en ordre de marche
Un temps d'échange auquel la nouvelle présidente du Département, Marie-Agnès Petit participait avec sa nouvelle équipe au service de l'eau et de l'assainissement. Le Département de la Haute-Loire est un acteur majeur dans la gestion de l'eau sur son territoire et il entend bien le rester. Marie-Agnès Petit a d'ailleurs souligné que la gestion de l'eau "constitue une des priorités du plan de mandat Cap 2030 pour une transition écologique volontariste et responsable" ; priorité qui s'appuie sur une équipe d'élus en ordre de marche avec Philippe Delabre, 1er vice-président notamment en charge de l’ingénierie territoriale, Annie Ricoux, vice-présidente en charge de l’environnement et l'ensemble des élus départementaux, à l'image de Nathalie Rousset désignée conseillère départementale déléguée sur l’eau.
Depuis 1993, le Département de la Haute-Loire, en partenariat avec l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, gère un réseau d’évaluation de la qualité des cours d’eau constitué chaque année d’une quarantaine de sites de prélèvements et de mesures ; des sites qui viennent s'ajouter à la quarantaine de points de mesure assurés par l'Etat. Ces eaux ainsi prélevées et analysées par le laboratoire Terana de Haute-Loire permettent au SEA de localiser les principales altérations et d’en suivre les évolutions à court et moyen termes mais également de mesurer l’efficacité des actions entreprises en matière d’assainissement.
En 2020, 58% des sites suivis affichent une qualité physico-chimique bonne à très bonne. Les secteurs où cette qualité apparait la plus dégradée sont localisés sur de petits affluents de l’Allier à l’aval de Brioude ou sur le bassin de la Loire à l’aval du Puy en Velay. Ils correspondent à ceux où les activités humaines sont les plus importantes au regard des débits des cours d’eau, particulièrement faibles à l’automne 2020. A l’inverse, le suivi réalisé sur la haute vallée de l’Allier et le bassin versant du Lignon fait apparaitre une bonne qualité globale. Concernant la qualité biologique, des qualités globales bonnes à très bonnes sont observées pour 43% des stations suivies.
Si certains résultats peuvent apparaître mitigés, "il convient de préciser que l’état global retenu correspond à la situation la plus défavorable rencontrée dans l’année, pour l’ensemble des critères constituant les états écologiques. Si le SDAGE* nous demande d'atteindre les 78% de bonne qualité, pour les bassins Allier et Loire amont, ce taux sera difficile à atteindre en raison de ce système de classement qui affiche la plus mauvaise mesure... " a indiqué Nathalie Rousset.
Nouveau : mesure des pesticides dans l'eau
Cette année, à la demande de trois secteurs du département en cours de démarche de contrat territorial Milieux Aquatiques, le SAE a introduit un nouvel indicateur avec la mesure des pesticides et micro-polluants contenus dans l'eau. "Ces substances, dont la provenance est diverse (agricole, industrielle, domestique...), ont été quantifiées et comparées de façon indicative aux seuils de qualité pour la distribution d’eau potable" note le SAE dans son dépliant annuel dédié à la qualité des cours d'eau. Ces mesures ont été effectuées sur les axes Allier (sur la Leuge et la Vendage) et Loire (affluents de la Loire et Le Lignon et la Dunière). Les résultats mettent notamment en évidence la détection de nombreuses molécules sur de petits affluents de l’Allier de la petite Limagne. A l’inverse, les prélèvements réalisés sur des affluents de la Loire et du Lignon, avec une approche similaire, ont fait ressortir très peu de molécules. D’une manière plus générale, ces résultats sont à mettre en relation avec l’urbanisation et les activités industrielles et agricoles sur les bassins versant, au regard des débits des cours d’eau suivis. "Sur les secteurs concernés par ce type de problématiques, un travail local est en cours en vue d'améliorer la qualité de l'eau" note Nathalie Rousset.
Cette dernière rappelle que l'ensemble de ces résultats doivent être appréhendés au regard des conditions hydro-climatiques de l’année 2020, une année marquée par le réchauffement climatique qui impacte sévèrement nos cours d'eau.
Les élus en charge de l'eau ont par ailleurs soulevé la problématique de l'assainissement de certaines communes rurales à l'image de St Georges d'Aurac qui tente depuis des années de trouver des solutions pour évacuer les eaux usées de ses nombreux petits hameaux. "Si du côté de l'agence de l'eau, aucune solution de financement ne semble possible, l'Etat (via une décision du Préfet de Haute-Loire) a donné son accord pour débloquer une subvention en vue de cofinancer les travaux. Le Département participera également au financement d'une partie de ces travaux" explique Nathalie Rousset.
* Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux.