«Dans la filière bois, il y a un métier pour toi»
Le bois, une filière en pleine expansion qui recrute dans divers domaines professionnels qu’ils soient dans la forêt, le conseil ou la construction.
La filière bois auvergnate compte plus de 10 000 emplois et produit chaque année 1,5 à 2,2 millions de m3. Les acteurs de la forêt se sont fixés comme objectif en 2020 d’atteindre 3 millions de m3 de bois récoltés. De plus en plus, les utilisations du matériau sont diverses et variées mais une belle part est faite à la construction. Un domaine en développement où de nouveaux métiers apparaissent.
La construction bois recrute
De la charpente à la maison, construire en bois est un choix à la fois écologique et garant de la performance énergétique. Ce secteur a le vent en poupe depuis quelques années et génère de l’emploi. Charpentiers et menuisiers sont recherchés et les jeunes diplômés n’ont aucune difficulté à trouver un poste. Une pénurie existe en techniciens de bureaux d’études spécialisés bois, capables de prendre en charge et de chiffrer rapidement un projet de construction intégrant du bois. Le panel de métiers proposé par la construction bois est large : ingénieur, charpentier, menuisier, technicien de production ou de bureau d’étude.
Le Lycée Pierre Joël Bonté à Riom dans le Puy-de-Dôme, propose l’ensemble du cursus dans ce domaine. À l’occasion du salon Panorabois, l’établissement a présenté ses formations : CAP Construction bois, Bac professionnel technicien menuisier agenceur et technicien constructeur bois et BTS systèmes constructifs bois et habitat.
Les élèves venus témoigner lors de la conférence portant sur les métiers de la filière, ont expliqué avoir intégré ces formations dans le but de trouver rapidement un emploi dans un domaine en pleine évolution.
Première transformation en mal de bras
Si les filières de la construction n’ont pas de difficultés à recruter de nouveaux élèves, ce n’est pas le cas pour d’autres. L’utilisation du bois étant de plus en plus importante, sa production augmente. Les scieries profitent de ce regain d’intérêt mais doivent faire face au manque de main d’œuvre. En effet, les jeunes peinent à suivre des formations débouchant sur des métiers plus techniques tels que bûcheron, mécanicien-affuteur, pilote de scie… Pour preuve, sur les sept étudiants venus témoigner sur leurs formations, deux seulement se projettent dans ces emplois. Les autres suivent les voies de la construction et de la gestion forestière.
La faute n’est pas au manque d’établissements formateurs. Plusieurs en Auvergne proposent ces diplômes professionnels tels que le CFA agricole et forestier d’Aurillac (CAPA travaux forestiers, BAC professionnel forêt…) ou encore le CFA d’Ambert (CAP conducteur-opérateur de scierie, Bac professionnel technicien de scierie…).
La raison évoquée rapidement lors de la conférence serait l’image de ces métiers. Encore perçus aujourd’hui comme étant difficiles physiquement et peu gratifiant, ils sont délaissés par de nombreux jeunes. Pourtant, les outils utilisés dans les scieries sont de plus en plus performants et demandent des connaissances et un savoir-faire bien précis.
On trouve toujours un métier
Autre secteur : les métiers d’art du bois (ébéniste, menuisier, luthier…). Durant de longues années, ils ont eu la cote. Changement de tendance désormais, puisque dans ce domaine les portes de l’emploi se ferment petit à petit au profit de la construction, du chauffage et de la chimie végétale. Ce dernier domaine, encore mal connu, est en plein développement et semble faire appel davantage à des connaissances scientifiques que techniques.
Quel que soit son niveau scolaire ou encore ses envies, la filière bois rassemble de multiples compétences. Il ne reste plus qu’à faire son choix…