Cuma : Démonstration de broyage et de ramassage de pierres le 14 octobre
Broyage, ramassage en continu ou à l'aide d'une machine combinée, les solutions pour épierrer sont nombreuses. Le choix doit intégrer l’agronomie, l’économie et l’aspect humain.
La présence de pierres peut parfois être perçue comme un aspect positif. Les pierres contribuent à la structure du sol en limitant l'érosion et le tassement. Leur présence influe sur le réchauffement du sol au printemps en emmagasinant de la chaleur. La présence de pierres semble toutefois la plupart du temps à éviter car les inconvénients sont supérieurs aux avantages. Elles sont responsables d'une usure rapide et de casses des outils de travail du sol, ainsi que de divers problèmes lors des récoltes : casses, pollution des récoltes par des pierres. Bon nombre d'agriculteurs cherchent donc à éliminer ou à limiter la présence de pierres dans les parcelles. C'est notamment le cas des producteurs de lentilles. Le coût des chantiers étant élevé, les agriculteurs se tournent souvent vers les Cuma pour investir. La Cuma de St Paulien (à l'initiative de la journée de démonstration du 14 octobre) projette de s’équiper, comme plusieurs autres Cuma de Haute-Loire qui réfléchissent actuellement à investir, soit au sein de la Cuma, soit en intercuma.
Des chaînes de travail différentes
Pour éliminer les pierres, plusieurs solutions sont envisageables. Elles se traduisent par des chaînes de matériels différentes. Un premier choix est à faire entre ramassage ou broyage. L'intervention peut se faire directement ou en regroupant préalablement les pierres en andains. Enfin il est possible d'utiliser des machines combinées qui andainnent les pierres et les ramassent.Si le broyage peut parfois être retenu pour des raisons agronomiques, il présente l'inconvénient de localiser les pierres broyées qui peuvent alors former des «veines» dans la parcelle. Techniquement et économiquement, il est plus souvent préférable de ramasser les pierres. Après le chantier, le sol est plus homogène. De plus, les pierres ont une valeur marchande et l'agriculteur peut alors les valoriser.Du côté de l'organisation du chantier, seule une marque propose aujourd'hui une machine combinée qui andaine et ramasse les pierres. L'avantage de ce choix est de pouvoir réaliser l'ensemble des opérations en un seul passage. Le chantier est réalisé avec un seul tracteur et un seul chauffeur. Lorsque la machine appartient à la Cuma, une seule réservation est nécessaire.Du côté des inconvénients, la machine a la réputation d'être difficile à mener. La partie ramasseuse est située loin du chauffeur, derrière la partie andaineur. Il est difficile de contrôler le travail à ce niveau, notamment pour suivre le remplissage de la trémie. De plus, il est préférable de travailler en condition sèche, or cela génère de la poussière et amplifie les inconvénients.Bien souvent les chantiers sont conduits en deux temps : andainage puis ramassage des pierres.La première étape est assurée par un andaineur, ou aligneuse de pierres. L'outil est tracté et animé par un moteur hydraulique. Dans un deuxième temps, intervient une ramasseuse qui traite l'andain réalisé. Là aussi, deux conceptions de machines sont possibles. Soit les pierres sont récoltées dans une trémie qui est régulièrement déchargée dans une benne de façon à pouvoir les évacuer. Soit la machine charge des bennes en continu par le biais d'un convoyeur. Dans tous les cas, cette étape nécessite au moins deux tracteurs et autant de chauffeurs. Si la deuxième solution permet un débit de chantier supérieur, elle est toutefois plus exigeante en matériel et en main d'oeuvre.
Des choix réfléchis pour un investissement judicieux
Les solutions pour traiter les pierres sont finalement assez nombreuses. Pour faire le meilleur choix possible, les adhérents de Cuma devront veiller à établir un cahier des charges suffisamment précis des attentes de chacun et faire l'inventaire des moyens matériels et humains disponibles pour les chantiers. FDCuma 43