Critères de race, les éleveurs lozériens montrent l’exemple
Le syndicat lozérien de la race Aubrac tenait son assemblée générale le 13 novembre à Nasbinals. Les bons résultats des éleveurs lozériens ont été mis en avant.
C’est devant une salle comble que Luc Sarrouy a présenté le compte rendu d’activité. Formations à la fonction de juge en février au Buisson et au dressage, participation au SIA, à Qualiviande et au sommet de l’élevage, toutes les activités du syndicat ont rencontré un excellent écho auprès des participants. Prouvant si besoin est, la dynamique de la race Aubrac en Lozère, Luc Sarroury est revenu sur les excellents résultats des éleveurs lozériens lors des concours et les bonnes performances génétiques qu’ils enregistrent. « On compte 282 éleveurs Aubrac en Lozère et le nombre d’éleveurs inscrits au contrôle de performance a augmenté de 10 % l’an dernier, ce qui est considérable. » Le président du syndicat lozérien Arnaud Gibelin est revenu sur l’actualité 2014 de la filière. « Les cours des animaux de boucherie et de reproduction se sont maintenus depuis le début de l’année. Aujourd’hui cependant, le marché a renoué avec la morosité et des prix à l’exportation en baisse. D’où l’importance de maintenir l’approvisionnement des filières de qualité, Boeuf fermier d’Aubrac, Fleur d’Aubrac qui présentent une meilleure rémunération et résistent mieux aux aléas des marchés. Rechercher la valeur ajoutée est d’autant plus important que l’on ne sait pas où l’on va avec la nouvelle Pac. » C’était ensuite au tour des représentants de l’Union Aubrac, Pierre Arsac, de l’UPRA Aubrac et du président du syndicat de race, Henri Peyrac d’évoquer l’actualité. « La race ne cesse de progresser. Elle compte désormais 180 000 vaches en France. Les effectifs explosent en Rhône-Alpes par exemple. Et sur 600 adhérents à l’Herd book Aubrac, un quart est aujourd’hui situé en dehors du berceau de la race, ce qui constitue une nouveauté. » Dans un paysage très libéral et concurrentiel, « le développement de la race Aubrac peut aussi aboutir à une banalisation , à nous d’y veiller » soulignait un éleveur dans la salle.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 20 novembre 2014.
Le calcul des DBP, déterminant pour la Lozère
Le syndicat Aubrac avait invité Michel Vieilledent de la chambre d’agriculture à faire un point sur la nouvelle Pac. Celle-ci entre en vigueur au 1er janvier 2015 mais certains points restent encore à éclaircir. « Le premier pilier regroupe les aides découplées et directes tandis que le second piller est consacré au développement rural » rappelait Michel Vieilledent. « Au sein du premier pilier, les DPU deviennent des DPB (droits à payement de base). Et certains points restent à éclaircir comme l’admissibilité des prairies permanentes aux DPB. Les surfaces comme les landes, les parcours et les sous-bois, où l’herbe n’est pas prédominante mais qui sont traditionnellement pâturées, seront bien considérées comme prairies permanentes et donc admissibles aux DPB. Néanmoins, à partir de 2015, certains éléments peu productifs, actuellement admissibles, devront être écartés. Un travail est en cours pour préciser la méthode de détermination de ces éléments. » Si en Lozère, département atypique, ces critères « sur lesquels les syndicats se mobilisent aujourd’hui » a souligné Julien Tuffery, président des JA et vice-président de la chambre d’agriculture, sont soumis à interprétation, l’ensemble du territoire en revanche serait éligible au paiement vert également contenu dans le pilier 1.