Gestion des troupeaux
Coup d’envoi à l’identification électronique des bovins
L'identification électronique des bovins est désormais opérationnelle. Les expériences menées depuis trois ans ont montré qu'elle pouvait être progressivement généralisée sur tout le territoire.
La Fédération nationale bovine, la Fédération nationale des producteurs de lait, l'Institut de l'Elevage, l'Assemblée permanente des chambres d’agriculture ont donné le coup d'envoi, le 22 juin à Paris, à l'identification électronique des bovins en présence du ministère de l'agriculture. Trois ans après le démarrage de l'expérimentation sur le terrain qui a mobilisé les organisations de l'élevage dans 21 départements, 330 éleveurs et 55 000 bovins, le système est suffisamment rodé pour être généralisé à toute la France. Certes, l'identification électronique reste facultative, « au libre choix de l'éleveur », ainsi que l'a rappelé Jean-Pierre Fleury, mais cette démarche s'inscrit dans une volonté de modernisation des métiers de l'élevage et des filières animales et d'amélioration de leur compétitivité. Le secrétaire général de la FNB ne désespère pas de parvenir dans cinq ans « à une dématérialisation totale de l'identification des bovins ».
En attendant sa généralisation, les deux systèmes d'identification vont coexister. Les éleveurs auront le choix entre la boucle traditionnelle et la nouvelle boucle identique à la précédente et dans laquelle est incorporée une puce électronique associée à une antenne circulaire. Selon les organisations professionnelles, la nouvelle boucle coûte un euro environ, auquel il faut ajouter le lecteur à raison de 700 à 1 200 euros pour un équipement mobile ou de 2 500 euros s'il est fixe.
L'identification électronique apporte en effet un plus dans la gestion du troupeau. Quelques exemples. A la pesée des animaux, la récupération automatique du numéro et du poids de l'animal permet de supprimer le relevé manuscrit et la saisie informatique. Chez les producteurs de lait dans les salles de traite, l'identification électronique devient un outil de surveillance des animaux : un écran affiche les numéros des vaches et leurs alertes. Ce qui facilite le transfert d'information entre les personnes qui assurent la traite et permet l'enregistrement des alertes en temps réel. En outre, les boucles électroniques officielles peuvent se substituer aux identifiants des automates existant déjà (collier, bracelet, boucle auriculaire spécifique) et la même boucle électronique peut faire fonctionner plusieurs automates. Pour le tri des animaux, l'identification électronique associée à des automatismes simples, permet de déclencher l'ouverture et la fermeture des portes. Les opérations de tri sont alors entièrement automatisables. Bref chaque fois qu'elle est mise en œuvre, l'identification électronique permet à l'éleveur de gagner du temps, d'améliorer le suivi de son troupeau et de sécuriser ses enregistrements en évitant les erreurs de saisie manuscrite.
Les autres opérateurs de la filière, marchands de bestiaux, gestionnaires de marché, abatteurs, ne cachent pas non plus leur intérêt pour l'identification électronique qui va faciliter le tri des animaux et leur allottement.