Conflit ukrainien, Covid-19, inflation : l’incertitude pour l’agriculture
La Session annuelle de la Chambre d’agriculture de l’Allier s’est tenue à Moulins le 25 novembre dernier. L’occasion de dresser un bilan général, filière par filière, des différentes productions mais aussi d’entrevoir l’avenir de la profession.
Chaque année, les élus de Chambre d’agriculture de l’Allier, accompagnés de leurs chefs de services, convient les partenaires, les acteurs du territoire et les services de l’État lors d’une Session. Cette année, c’est au siège qu’elle s’est déroulée, à Moulins.
Contraintes environnementales et réglementaires
La président, Patrice Bonnin, a souligné, dans son discours d’entrée, la multiplication des dossiers environnementaux mais aussi ceux en lien avec les contraintes réglementaires en direction des agriculteurs. Il a aussi insisté sur le fait que les charges, sur les exploitations, font apparaître une véritable explosion, notamment les tarifs appliqués aux produits utilisés par l’agriculture et sur les coûts de l’énergie. Un bilan morose qui s’accompagne, malheureusement, par des aléas climatiques qui compliquent encore un peu plus la situation économique des exploitants. Patrice Bonnin garde cependant foi en l’agriculture en mettant en avant l’excellence de la production bourbonnaise lors des salons et le niveau de technologie développé sur les exploitations agricoles d’aujourd’hui.
Élevage et culture, un bilan 2022 mitigé
L’occasion de dresser un premier bilan de l’année 2022. Les grandes cultures font apparaître une récolte en céréales à paille plutôt décevante et plus encore pour le maïs, très pénalisé par la sécheresse. Quant aux fourrages, l’arrivée de pluies en fin d’été, a permis d’améliorer sensiblement la situation.
L’élevage bovin, s’il se caractérise par une décapitalisation des cheptels, présente une reprise des exportations et une bonne tenue des cours. Quant aux ovins, les prix suivent une tendance linéaire malgré, là aussi, un recul de la production nationale. Concernant les volailles, on constate une hausse des importations mais également une baisse de la production. Le secteur porcin, lui aussi enregistre une hausse des cours mais l’offre se réduit dans l’ensemble des bassins. La production laitière, elle, décroche, avec des prix qui augmentent. La viticulture est, quant à elle, le secteur ou quantité et qualité sont au rendez-vous, une situation qui, globalement, conforte les trésoreries.
Un bilan par filière qui ne permet pas de dégager des projections concernant l’avenir de la filière agricole dans son ensemble et demande une vigilance de tous les instants.
Des services actifs et présents
La Chambre d’agriculture de l’Allier a ensuite fait état, par les voix de ses élus, de l’activité de chacun de ses services qu’il s’agisse de celui de l’économie, l’emploi et la formation, du service entreprise, juridique et territoires ou encore du service agronomie, eau et environnement, sans oublier celui dédié à l’élevage et à l’indentification.
Pour une agriculture performante, tournée vers l’avenir
Une Session qui s’est clôturée par l’émission de vœux sous forme d’attente de décisions en direction des services de l’État concernant la simplification des charges administratives pour les exploitations agricoles, à la multiplication des contraintes règlementaires mais aussi sur les risques sur les filières agricoles face à la hausse des coûts de l’énergie ou encore à la prédation en élevage dans le département de l’Allier.