Compétitivité, compétences et attractivité, la stratégie emploi de la FNSEA
Le 31 janvier, la FNSEA Nouvelle-Aquitaine recevait Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA et président de la Commission emploi pour une journée d’échanges autour des travaux menés en région et de la stratégie emploi formation déployée par la FNSEA.
Accueilli par Cédric Tranquard, président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine et Arnaud Tachon, président de la Commission emploi formation, Jérôme Volle a présenté la stratégie emploi formation de la FNSEA à Bordeaux. Il a également fait le point sur la convention collective de la production agricole et des CUMA. Avant d’aborder ces sujets, Arnaud Tachon a présenté les travaux menés en région depuis la réforme territoriale. Création de la Commission Régionale Emploi Formation, élargissement du périmètre de l’organisme de formation Jurifor à l’ensemble de la région, mobilisation pour le maintien du dispositif TO/DE, développement des services mutualisés, contrat de filière, les actions ont été nombreuses et le bilan positif. Pour autant, Arnaud Tachon a aussi souligné les impacts de la taille de la région sur les déplacements, les budgets et la mobilisation des élus. Parmi les sujets à traiter dans un avenir proche, la question de la mobilisation de nouveaux élus se pose donc clairement. Renforcer l’attractivité des métiers, porter la question de l’emploi auprès des décideurs politiques locaux et former les adhérents sur les ressources humaines sont également des priorités de la Commission pour l’avenir. « Le volet ressources humaines est un fil conducteur, souligne Arnaud Tachon. Les exploitants ne sont pas formés à cet aspect, il faut organiser et structurer l’encadrement des salariés. » Pour Jérôme Volle, il est aussi essentiel que les employeurs prennent en compte les évolutions du rapport des salariés et de la société au travail.
Une stratégie en trois points
Au niveau national comme régional, les questions d’emploi et de formation sont au cœur des préoccupations pour l’avenir de l’agriculture. Trois mots d’ordre sont au centre de la stratégie de la FNSEA : compétitivité, compétences et attractivité. « Il faut maîtriser le coût du travail mais également considérer celui-ci comme un moyen de production et pas une charge, précise Jérôme Volle. Il faut aussi accompagner les employeurs et former les salariés mais en premier lieu, il faut que nos métiers soient attractifs. Nous devons être capables d’avoir une vision prospective sur leur évolution. Le développement de la robotique ne permet pas tout, nous aurons besoin de salariés pour piloter et régler les machines par exemple. » Pour atteindre ces objectifs, la FNSEA seul syndicat représentatif dispose d’atouts. A contrario, il faut améliorer la formation des élus et le partage de la stratégie nationale dans des territoires très hétérogènes. Pour illustrer les actions qui en découlent, Jérôme Volle est revenu sur la mise en place de la convention collective de la production agricole et des CUMA. « C’est une opportunité de dynamique et de reconnaissance du secteur agricole comme une branche à part entière, analyse Jérôme Volle. Cela permet aussi de se rendre lisible par rapport à d’autres secteurs. » Première étape du processus, l’étude des 141 conventions territoriales existantes et des accords nationaux en ce concentrant sur deux sujets principaux : la classification des postes et la grille des salaires. L’objectif : simplifier les choses et sécuriser juridiquement les entreprises tout en offrant des perspectives aux salariés. S’agissant de la classification, de nouveaux critères ont été définis et les activités commerciales, administratives ou encore de transformation ont été intégrées. La grille de salaires se découpe en douze paliers. Enfin un dispositif de retraites supplémentaires est prévu dans un accord spécifique qui devrait être signé en même temps que la convention dans les semaines à venir.