« Comment faire pour que le wifi soit dans le pré ? »
La mutualité sociale agricole du Languedoc (Gard, Hérault et Lozère) a tenu son assemblée générale à Aumont-Aubrac, le 19 mai, la première présidée par Cédric Saur. La MSA se tournant de plus en plus vers la dématérialisation, c'est la thématique de la transition numérique qui a été retenue.
Albert Moulet, vice-président de la MSA du Languedoc l’a rappelé en présentant le rapport moral de la mutualité : « La MSA, avec ses 1 022 délégués cantonaux élus tient à sa représentation démocratique ». Sans parler des comités départementaux, chers à Cédric Saur, le président, « qui sont la figure et l’expression locale de la MSA ». Il y en a six dans le Gard, onze dans l’Hérault et cinq en Lozère, « le mutualisme n’a pas de raison sans les actions et la présence au cœur des territoires », dit le président Saur. Quelques actions ont été évoquées et la liste n’est pas exhaustive : des actions pérennes comme la prévention contre les addictions dans certains collèges. D’autres plus ponctuelles comme le groupe de travail sur la prédation qui a donné lieu à l’édition d’une plaquette d’information récapitulant les numéros importants à contacter, ce qu’il faut faire ou ne pas faire avec une carcasse, etc., ou l’initiation à la déclaration dématérialisée des revenus professionnels. Bien que ce soit d’actualité, pas question pour Cédric Saur, de passer au tout numérique. Le téléphone doit être un moyen de contact privilégié pour ceux ne disposant pas d’internet ou avec une connexion à très faible débit rendant les démarches en ligne parfois compliquées. « Le numérique n’est pas tout, il faut de l’humain et de la proximité avec les adhérents. » Et de la proximité et de la réactivité, il en faut en ces temps de crises agricoles répétées. « Les demandes de prime d’activité ont généré un énorme flux, nous ne pouvions pas embaucher de personnel supplémentaire à cause de la convention d’objectif et de gestion », plaide le directeur François Donnay qui précise qu’un dossier est désormais traité en trois semaines environ. D’autres mesures ont été mises en place pour accompagner les agriculteurs : réduction de sept points de la cotisation Amexa, baisse des taux de cotisation, etc. « Nous sommes plus réservés sur la sur la question du report, souvent synonyme de difficultés, lorsqu’il faut commencer le remboursement des mensualités, poursuit-il. Il est préférable de traiter les dossiers au cas par cas. » Par ailleurs, renchérit Cédric Saur, « ce n’est pas parce que l’on vous accompagne que l’on va vous sauver. Le préalable, c’est un prix rémunérateur, et il est nécessaire. » En attendant, en 2015, 450 000 euros ont servi à prendre en charge les cotisations et trois millions ont été affectés aux remises de majorations de retard.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 26 mai 2016, numéro 1361.