Codélia : Un nouveau directeur et un projet de rapprochement
Le président Bernard Chalendard communique sur les grandes évolutions qui concernent sa coopérative.
Le directeur de Codélia vient de changer, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce changement ?
Bernard Chalendard : Au printemps 2014, le directeur Bruno Pount a postulé à un poste de directeur à Midatest (entreprise de sélection à laquelle adhère Codélia) et il a été retenu. De notre côté, nous avons jugé intéressant que les qualités de Bruno Pount puissent continuer à nous servir à travers Midatest.
Dans le même temps, au sein de Codélia nous travaillons depuis quelques années sur un rapprochement avec deux coopératives (Eliacoop et Ucia) ; le conseil d’administration de Codélia a finalement décidé de déléguer (par une mise à disposition) la direction de Codélia au directeur de ces deux coopératives, Hugues Dauzet.
Dans le cadre de ce rapprochement entre Codélia et les deux coopératives Eliacoop-Ucia, que va permettre l’arrivée d’Hugues Dauzet ?
B.Chalendard : Le fait de partager un directeur entre 3 coopératives facilite le rapprochement en cours. J’attends de ce nouveau directeur qu’il soit en mesure de gérer une équipe de salariés, pour que la politique établie par le conseil d’administration soit mise en place sur le terrain. Nous connaissons les compétences de Hugues Dauzet et nous le côtoyons depuis déjà quelques années, c’est une personne qui répondra à nos attentes.
Pour quelles raisons avez-vous décidé d’opter pour la stratégie du rapprochement avec d’autres coopératives ?
B.Chalendard : De nos jours, il faut de plus en plus de moyens, aussi bien financiers qu’en terme de matière grise ; nous avons besoin d’un personnel de plus en plus qualifié pour apporter le meilleur des services aux éleveurs. Or, lorsqu’une coopérative travaille seule, elle a du mal à avoir des techniciens spécialisés sur une seule grande thématique, ce qui génère forcément moins de performances ; ces derniers s’occupent plutôt de 3 ou 4 grands thèmes à la fois. A plusieurs coopératives, il sera possible de partager le coût d’un personnel de qualification supérieure.
L’insémination est un secteur qui innove beaucoup. Or l’innovation coûte cher ; une mise de fonds importante doit être engagée avant que cela puisse rapporter quelque chose aux éleveurs. A partir du moment où l’on amortit ces investissements sur un nombre d’inséminations artificielles beaucoup plus important (en se regroupant avec d’autres coopératives), cela revient moins cher. A plusieurs, on peut plus facilement investir dans les nouvelles technologies (informatique, télécommunication, génomique, épigénétique...). Face à la libéralisation actuelle du marché de la reproduction animale, il faut aussi être plus solide. Mais, notre souhait premier c’est de pouvoir maintenir un outil coopératif propriété des éleveurs.
Ce rapprochement va-t-il induire des changements pour les éleveurs de Haute-Loire ?
B.Chalendard : A travers ce rapprochement, notre but est d’apporter aux éleveurs le meilleur service au meilleur prix possible. Nous pourrons proposer de nouveaux services pour aider les éleveurs à être encore plus performants et pour conforter leur revenu. Dans le cadre de ce rapprochement, ce qui me tient particulièrement à coeur, c’est de garder beaucoup de proximité avec nos adhérents par l’intermédiaire de nos techniciens d’insémination.
Propos recueillis par Véronique Gruber