Codélia, Contrôle laitier et GDS : un collectif de progrès au service des éleveurs
Codélia, le Groupement de Défense sanitaire et le Syndicat de Contrôle Laitier tiendront leurs assemblées générales, en commun, le 19 mars à Saint-Paulien. Le point sur la journée avec les présidents respectifs Gilles Gibaud, Thierry Ravel et Bernard Chalendard..
Le GDS, Codélia et le syndicat de Contrôle laitier ont décidé d’organiser leurs assemblées générales le même jour, à la même heure et dans la même salle à Saint-Paulien. On peut donc conclure que ce type d’organisation a été une réussite l’an dernier ?
Gilles Gibaud, président de Codélia, Thierry Ravel, président du GDS et Bernard Chalendard, président du syndicat de Contrôle Laitier : Oui, tout-à-fait cela a été une réussite totale et un véritable encouragement à renouveler l’opération. L’an dernier, plus de 250 personnes ont assisté à nos 3 assemblées générales et sont venues s’informer sur le thème de la génomique proposé par nos 3 organismes.
Cette année, quel organisme a été chargé du pilotage de la journée du 19 mars ?
Thierry Ravel : Chaque année, l’une des 3 structures préside l’organisation de cette journée. Après Codélia, c’est à présent au tour du GDS. Le GDS a proposé une thématique qui sera développée le 19 mars : «les pathologies de la reproduction : approches sanitaire et nutritionnelle». Ce sujet sera présenté par Pierre Emmanuel Radigue, consultant vétérinaire de la société 5MVet dont la renommée dépasse les frontières de la France, et surtout bien connu pour ses récentes interventions dans le cadre des formations organisées par le GDS sur les diarrhées des veaux.
Pourquoi avez-vous choisi d’aborder cette thématique ?
Bernard Chalendard, président du syndicat de Contrôle Laitier : «Aujourd’hui, nous nous trouvons dans un contexte de prix relativement bas (c’est vrai pour le lait, pour la viande…) et nous savons que le revenu des éleveurs passe par la maîtrise des charges de l’exploitation ; il est donc essentiel de pouvoir compter sur des troupeaux performants et de maîtriser la reproduction.
Thierry Ravel : La maîtrise de la reproduction contribue à la performance du troupeau et à l’amélioration du revenu des éleveurs. Il s’agit d’un sujet technique plutôt compliqué car la reproduction met en jeu des facteurs alimentaire, sanitaire et de conduite du troupeau. Maîtriser la reproduction nécessite l’ensemble des compétences de nos 3 OPA. De notre côté, nous veillons à travailler en partenariat et en cohérence.
Gilles Gibaud : Les agriculteurs vont devoir adopter une approche de plus en plus technico-économique et ils devront se faire accompagner par de la compétence afin d’obtenir plus de performance ; et l’approche reproduction des troupeaux est pour moi capitale. L’objectif de un veau par vache et par an est toujours d’actualité !
Il faudra aussi être capable d’optimiser la production mais au coût le plus bas possible ; d’où l’intérêt de jouer la carte de la pleine complémentarité entre nos 3 structures dans le but d’améliorer le revenu des agriculteurs.
Comment le partenariat entre vos 3 structures se concrétise-t-il ?
Bernard Chalendard : A l’heure actuelle, nos structures ont une approche «éleveur» dans le but d’apporter un meilleur service au meilleur rapport qualité-prix aux éleveurs. Et dans notre offre de services, nous essayons d’être complémentaires.
Thierry Ravel : Prenons l’exemple d’un éleveur qui se trouve confronté à un problème sanitaire et qui contacte le GDS ; ce dernier réunit alors l’ensemble des intervenants de l’élevage en vue de solutionner le problème ; c’est bien plus efficace que 3 interventions indépendantes !
Gilles Gibaud : Nous sommes les partenaires de l’élevage. La force de nos 3 structures dépend de leur réseau. Notre objectif est de former un collectif de progrès au service des éleveurs. Ensemble on est toujours plus fort que seul !
Quels messages souhaitez-vous adresser à vos adhérents à l’occasion de cette assemblée générale ?
Bernard Chalendard : Les éleveurs doivent absolument travailler sur la maîtrise des charges de l’élevage. Le prix du lait des éleveurs peut évoluer à la hausse pendant quelques mois, mais cela ne sera pas durable. Il faut donc travailler sur le poste «charges» de l’exploitation et améliorer la rentabilité du troupeau.
Gilles Gibaud : Les éleveurs doivent se comporter comme des chefs d’entreprise et en tant que tels, ils se doivent de connaître le prix de revient de leur lait. Ils ont certainement intérêt à faire des économies mais en veillant à ne pas compromettre leur outil de production : le cheptel. Les biotechnologies (génomique, sexage…) apparaissent comme des vecteurs de progrès qui peuvent aider à conforter le revenu des éleveurs.
Thierry Ravel : Dans le contexte difficile que nous traversons, il ne faut surtout pas baisser les bras en gardant à l’esprit que l’avenir sera sûrement meilleur pour l’élevage de Haute-Loire. Nous devons conserver la dynamique d’amélioration des performances techniques et économiques de nos exploitations. Sur le plan sanitaire, il reste des marges de progrès importantes dans les exploitations (réduction des pertes d’animaux et des charges sanitaires par la prévention). L’éleveur a aujourd’hui intérêt à privilégier le préventif plutôt que le curatif, c’est pourquoi le GDS s’investit de plus en plus dans le conseil et la formation continue des éleveurs et des jeunes installés.
Gilles Gibaud, Bernard Chalendard et Thierry Ravel : Dans la tourmente, il ne faut pas s’isoler. Il faut plutôt jouer la carte de la complémentarité et de la solidarité ; nos 3 structures montrent l’exemple par ces assemblées générales communes.
Venez nombreux le 19 mars ; une forte présence des éleveurs nous confortera dans notre volonté de poursuivre nos actions au service des éleveurs du département.