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Claude Riboulet : « Je suis ouvert à un soutien de l’agriculture bourbonnaise »

C’est entouré de toute la presse locale, que le président Claude Riboulet a abordé, sans détour, l’ensemble des sujets d’actualité, y compris la thématique agricole.

La Chambre d'agriculture et le Conseil départemental de l'Allier, partenaires, chaque année, lors du Sommet de l'élevage.
La Chambre d'agriculture et le Conseil départemental de l'Allier, partenaires, chaque année, lors du Sommet de l'élevage.
© AA03

Claude Riboulet, président du Conseil départemental de l’Allier, a souhaité faire le point avec la presse bourbonnaise, sur les sujets d’actualité. Parmi ceux-ci, l’agriculture et ses difficultés. Un secteur économique stratégique dont le Conseil départemental n’en a, néanmoins, pas la compétence. Compétence relevant du Conseil régional. L’Allier n’a cependant pas abandonné ce pan important de l’économie bourbonnaise :
« L’an dernier nous avons engagé une avance de trésorerie. Avance qui a été intégralement remboursée par les bénéficiaires. C’est important de le dire. Une avance remboursable mise en place à la demande de la Chambre d’agriculture. Sur le principe, je suis ouvert, comme nous l’avons toujours fait, à un soutien. Il prendra la forme la plus adaptée. Aujourd’hui je n’ai pas eu de retour formel d’un besoin de réapprovisionnement en paille. L’été 2020 a été évidemment chaud, moins sévère que 2019. Le foin a été meilleur et certains ont même pu faire deux coupes. Dans ces cas là nous sommes pris entre deux feux entre les besoins en paille et la spéculation qui se fait sur le produit ».


Des trésoreries fragilisées
Le sujet majeur reste cependant la trésorerie des exploitations agricoles de l’Allier : « Elles sont extrêmement fragiles ! Sur les saisons antérieures, beaucoup d’éleveurs ont préféré vendre des bêtes à faible prix plutôt que de risquer de les garder. D’une certaine façon, le cheptel bourbonnais s’est réduit et, d’une certaine façon, nos éleveurs ont décapitalisé ». Des trésoreries affaiblies sur lesquelles il faut être très vigilants. Une situation sur laquelle Claude Riboulet salue
« la parfaite intelligence de Madame la Préfète de l’Allier qui a bien compris que sur les thématiques agricoles il y a avait un enjeu économique majeur pour nos territoires en facilitant les démarches administratives. Ce pragmatisme et ce bon sens, je ne peux que le saluer ».


Renforcement du partenariat avec le GDS
Le Conseil départemental qui souhaite également apporter son soutien via le GDS : « Nous attribuerons pour la première fois une enveloppe complémentaire en vue de l’acquisition de pinces dans le cadre de prophylaxie ».
Une décision qui doit être actée lors de la prochaine session départementale le 22 octobre qui vient consolider le partenariat entre le Conseil départemental et le GDS dont les analyses sont effectuées par le laboratoire d’analyses départemental, société anonyme d’économie mixte locale composée du groupe Eurofins et du Conseil départemental de l’Allier. Une alliance payante selon Claude Riboulet : « À ce titre là, le Département perçoit, chaque année, une part de dividendes. En 2020, le laboratoire, sous-traitance, a réalisé des analyses de tests PCR, dans le cadre de la Covid-19. Suite à ce volume d’activités supplémentaires, nous anticipons une augmentation des dividendes en 2021. Nous avons fait le choix, politique, de réinjecter ces dividendes perçus par le Département du résultat d’exploitation du laboratoire vers la démarche sanitaire du monde agricole.

De nombreux dossiers pour la création de forages
Les dossiers liés à la gestion et à l’approvisionnement en eau ont aussi été abordés par le Président : « Afin d’apporter des réponses à la sécurisation en eau, nous constatons un véritable « engouement » des agriculteurs souhaitant réaliser des forages. C’est terrible de dire cela car c’est une réponse aux problématiques de sécheresse. Énormément de dossiers ont été déposés depuis l’annonce du dispositif de soutien. Nous mettrons donc tous les crédits à la hauteur des demandes en abondant suffisamment ». Une communication commune entre Conseil départemental et Chambre d’agriculture devrait être mise en place d’ici la fin octobre, début novembre en ce sens.

Annulations et incertitudes sur les salons
Suite à l’annulation du Sommet de l’élevage, Claude Riboulet a tenu à rappeler que : « Un rendez-vous important pour le monde agricole mais aussi, de façon symbolique, c’était aussi l’occasion de distribuer les prix AgriLocal. Une démarche, une présence que j’avais initiées. Historique, le Département n’y allait pas ». N’oublions pas aussi le Salon International de l’Agriculture qui met en avant « l’excellence de l’agriculture bourbonnaise ». Une manifestation nationale qui reste, pour l’heure, programmée pour février 2021.

Sébastien Joly

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