Ceta : le plan d’actions français ne convainc pas
Le gouvernement a présenté son plan d’action pour la mise en œuvre du Ceta, le 23 octobre. Les mesures sur l’agriculture ne convainquent pas. « Souhaitable, mais irréalisable », lancent les éleveurs qui appellent les parlementaires français à s’opposer à la ratification.
Le 25 octobre le gouvernement a présenté son plan d’actions encadrant le Ceta (accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada). Il contient trois axes : un sur la mise en œuvre « concrète » et « exemplaire », un sur des actions complémentaires pour l’enjeu climatique et un dernier sur la prise en compte des enjeux sanitaires et environnementaux dans les accords commerciaux à venir. Le bilan de l’accueil est négatif. Estimant que le plan est « insuffisant », agriculteurs et associations reviennent à leur demande initiale qui était d’ouvrir à nouveau les négociations avec le Canada et appellent les députés à s’opposer à la ratification du traité.
« Souhaitable, mais irréalisable »
De fait, les professionnels sont en colère, notamment sur un des volets du plan qui appelle à approfondir la coopération agricole avec les pays tiers afin d’améliorer les pratiques agricoles : « C’est irréalisable. Comment voulez-vous qu’on aille dire à nos collègues canadiens qui travaillent sur des élevages de 30 000 animaux de passer à notre modèle sur cent animaux ? On va leur dire de changer de modèle ? De quel droit ? », s’interroge Bruno Dufayet, président de la FNB qui conclut : « Ce changement de modèle est souhaitable. Mais c’est irréalisable ».
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1432, du 2 novembre 2017, en page 9.