Aller au contenu principal

"Ce que nous souhaitons, c'est donner la parole aux femmes"

3 questions à Céline Julien co-présidente de la Commission Agriculture de Groupe de la FDSEA de Haute-Loire, avant la réunion du 4 avril sur le thème du travail en couple.

Comment concilier son rôle de femme, de mère, d'épouse, d'agricultrice… ?
Comment concilier son rôle de femme, de mère, d'épouse, d'agricultrice… ?
© Réussir SA / Emilie Durand

Le 4 avril, vous organisez une rencontre autour du thème «Travailler en couple : projet ou fatalité ?». Quelles sont les problématiques qui se cachent derrière ce titre ?
Le travail en couple, et plus largement en famille, est pour moi un vrai projet familial, un souhait après avoir fondé notre famille de créer notre projet professionnel avec nos envies communes, nos passions et surtout de vivre de notre travail. On partage nos réussites, et dans les difficultés on s’épaule, on se remotive.
Par contre il est certain que lorsque le climat se dégrade dans une société, que ce soit dû à des problèmes financiers, à la crise agricole, au manque de dialogue, à une mésentente, ou encore la maladie… on met aussi en péril le bien-être familial. C’est pour cela qu’au sein de notre section «Agriculture de Groupe» nous encourageons vivement les futurs associés à participer activement aux trois jours de «formation GAEC» c’est un moment très important qui permet une discussion, une réflexion, une anticipation ou encore une prise de conscience des potentielles difficultés que l’on peut rencontrer lorsque l’on travaille au sein d’une société, que ce soit en famille ou avec des tiers.

L’invitation pose la question : comment concilier toutes les casquettes (agricultrice, épouse, associée, mère de famille, fille, belle-fille…). L’objet ne dépasse-t-il donc pas le thème de «l’agriculture de couple» pour aborder plus largement la place de la femme en agriculture ?
Nous n’avons pas dans le département de section agricultrices à la FDSEA, cette rencontre est l’occasion de donner la parole aux exploitantes. Il y a quelques années une rencontre entre agricultrices avait été organisée et pour en avoir discuter avec des participantes, ce moment avait été très convivial et positif. Le fait d’échanger sur nos expériences respectives qu’elles soient privées ou professionnelles est toujours enrichissant. Les agricultrices sont multicartes, nous devons gérer notre famille, la maison, le budget et professionnellement nous sommes souvent sur des taches qui sont très importantes : la traite , les veaux, la comptabilité… Mais attention nous ne souhaitons pas oublier nos hommes, que ce soit nos maris, papas, beau-papas, frères ou tiers… les mentalités ont beaucoup évolué et ils sont de plus en plus présents pour nous épauler.

Toujours selon l’invitation, uniquement destinée aux agricultrices, pourquoi le thème de «l’agriculture de couple» n’est-il abordé que par les femmes ? Où sont les hommes ?
C’est une excuse pour inviter les agricultrices à se rencontrer. En effet, la FDSEA en fin d’année a organisé des réunions locales afin de libérer la parole, d’écouter la base, mais dans l’ensemble le public était surtout masculin. Ce que nous souhaitons c’est donner la parole aux femmes. Mais attention il n’est en aucun cas question d’opposer les hommes et les femmes, que ce soit au sein de nos foyers ou sur nos exploitations. L’objectif de notre section «Agriculture de Groupe» est de créer un groupe de femmes exploitantes ou conjointes d’exploitants en société pour réfléchir sur des thèmes : mélange des temps familiaux et professionnels, des espaces… nous savons toutes qu’en quittant notre tenue de travail, nous quittons nos soucis…
Pour toutes ces raisons, nous vous invitons Mesdames à venir nombreuses passer cette journée du mardi 4 avril avec nous.

Propos recueillis par Suzanne Marion

Les plus lus

FCO : « Ça explose partout, il nous faut des vaccins et vite »

Qu’il s’agisse des sérotypes 8 ou 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), les pouvoirs publics n’ont pas su anticiper la…

Plusieurs brebis parquées sur une montagne.
“Avec la FCO, on se sent plus démunis que face au loup”

Comme d’autres élevages ovins du Cantal, les Champaix ont perdu en quelques jours plusieurs bêtes sur le Cézallier. 

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

En quelques jours, les brebis peuvent perdre 25 kg. (FCO-8)
FCO : une cellule de crise a été ouverte

Depuis début août, les élevages ovins et bovins de notre département sont sévèrement impactés par la Fièvre Catarrhale Ovine…

une brebis malade
La FCO-8 ravage les élevages ovins du Puy-de-Dôme

Samuel Sion, éleveur ovin dans le Puy-de-Dôme, a perdu 10 % de son cheptel en trois semaines, des suites de la FCO‑8…

FCO sur bovins : Tête enflée, muqueuses rouges, bave… des signes qui ne trompent pas.
"C'est une catastrophe…"

Pierre-Baptiste et Damien Ollier, éleveurs ovins à Chavaniac-Lafayette, voient leur troupeau de 1000 BMC décimé par une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière