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Capflor, des prairies résilientes au rendement renforcé

La production fourragère s’appuie de plus en plus sur les données de terrain pour répondre aux attentes des exploitations comme celle de la ferme du Puy de Coujoule, près de Saint-Flour. Dans le Cantal, le Gaec utilise les semences multi-espèces Capflor, étudiées selon ses besoins et les données des terrains situés à 1000 mètres d'altitude. 

Un homme accroupi au milieu de l'herbe.
S’inscrire dans la démarche Capflor répond à la volonté de maintenir la performance des prairies, explique Vivien Barthomeuf, éleveur sanflorain.
© B.Parret

Depuis une quinzaine d’années, le Gaec de la ferme du Puy de Coujoule travaille à l’amélioration de ses prairies. L’intention affirmée est l’amélioration des fourrages en quantité et qualité grâce à un couvert végétal plus résilient au changement climatique. Un autre objectif consiste à réduire les intrants tant pour des raisons éthiques qu’économiques. Sur ce point, l’idée est aussi de mieux valoriser les lisiers et fumiers de l’exploitation. Après avoir fait appel aux mélanges suisses, le Gaec s’est inscrit pour ce projet d’amélioration des prairies dans la démarche Capflor. “Je l’ai découverte un peu par hasard il y a quatre ans, confie Vivien Barthomeuf. L’avantage par rapport à des mélanges standards, c’est de pouvoir participer à l’élaboration en fonction de nos besoins et de la réalité sur nos exploitations. Les données de nos parcelles sont transmises pour l’élaboration des mélanges pour du sur-mesure et ainsi lisser la production malgré les variations climatiques d’une année sur l’autre.”

Situé à plus de 1 000 mètres 

d’altitude, le Gaec regroupe deux productions. L’une, ovin viande avec 250 brebis. Sous le Label rouge du pays d’Oc Copagno, la viande est vendue en frais en colis, mais aussi en merguez, saucisses et viande séchée, préparées dans l’atelier du lycée agricole de Saint-Flour ou par un prestataire privé. La deuxième concerne la production laitière avec 49 vaches pour 170 000 litres lait par an pour la fabrication du cantal AOP. 130 000 litres de lait sont transformés sur l’exploitation en fourme d’Ambert, bleu d’Auvergne et quelques spécialités “maison”.  Depuis trois ans, la ferme est certifiée Haute valeur environnementale (HVE).  

Maintenir la performance 

Les retours d’expérience sont également importants pour progresser”

S’inscrire dans la démarche Capflor répond à la volonté de maintenir la performance des prairies. L’exploitation compte un total de 200 hectares de SAU sur deux sites. Sur le site de Lespinasse, 40 à 45 hectares sont retournés et semés pour une durée de 7 à 8 ans. Sur le site de Saint-Poncy, une vingtaine d’hectares est retournée pour quatre à cinq ans et ceci après deux années de culture de céréales. “L’objectif est d’obtenir des prairies autonomes, fertilisées uniquement en engrais organiques de la ferme et un apport en calcium, témoigne l’éleveur de la région sanfloraine.  Par rapport à une prairie naturelle, nous allons privilégier certaines plantes notamment les légumineuses et moins les graminées. Les mélanges doivent nous aider à favoriser des fauches précoces. Et puis, avec les fortes chaleurs de plus en plus fréquentes en période estivale, nous constatons bien que certaines espèces de plantes locales souffrent désormais des gros coups de chaud. Pour nous, c’est de la perte directe de fourrage. Ce que nous recherchons, c’est des plantes résilientes qu’il pleuve, qu’il fasse froid ou trop chaud.” Ces dernières années, les meilleures parcelles ont produit en moyenne sept à huit tonnes de matière sèche à l’hectare. En terme de qualité, le taux moyen est de 15 à 16 de matière azotée totale par kilo de matière sèche. Ces résultats ont permis de réduire les quantités de tourteau, un complément des plus onéreux sur les exploitations. Cela représente une économie d’environ 200 € par vache pour la ferme du Puy de Coujoule. Il faut aussi ajouter l’économie réalisée sur l’azote minéral et comparer avec l’achat des mélanges pour se donner une idée du bénéfice financier d’une telle pratique. Vivien Barthomeuf souhaiterait davantage d’agriculteurs engagés dans la démarche Capflor sur le secteur de Saint-Flour pour obtenir des données plus précises. Ce serait également plus facile de pouvoir s’organiser à l’exemple des gens de la Haute-Loire en groupement d’achats pour maintenir des tarifs attractifs. “Les retours d’expérience sont également importants pour progresser”, avance-t-il.

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