Ravageurs
Campagnols terrestres, la situation pourrait rapidement s'inverser
Les campagnols terrestres poursuivent leurs fouilles intensives des sous-sols puydômois notamment dans les secteurs du Cézallier et de l'Artense, mais ils pourraient revenir dès ce printemps au sud des Combrailles.
Les campagnols terrestres poursuivent leurs fouilles intensives des sous-sols puydômois notamment dans les secteurs du Cézallier et de l'Artense, mais ils pourraient revenir dès ce printemps au sud des Combrailles.
La situation de pullulation des campagnols terrestres dans le département était plus qu'alarmante à l'automne dernier. Du Cézallier jusqu'à Aydat et un second secteur centré sur Tauves, étaient lourdement impactés par le ravageur. Les premières observations printanières semblent pour l'heure contredire ces craintes. "Restez vigilants, le campagnol est encore là mais les conditions séchantes de ces derniers mois nous empêchent de le voir" alerte Sandrine Laffont de la FREDON.
À prendre avec des pincettes
Les ensilages et les fauches seront déterminantes cette année pour témoigner de l'importance de la présence du campagnol. Même si les observations de ce printemps semblent indiquer un certain déclin, la vigilance reste de mise tout particulièrement dans l'Artense et le Cézallier. "Il faut prendre ces observations avec des pincettes. Nous avons appris en 2019 que durant les périodes sèches, le campagnol travaille moins. Au regard des conditions actuelles, il est possible que les observations soient sous-estimées."
Le sud des Combrailles (Perpezat, Rochefort-Montagne, Briffons, Tortebesse et Saint-Sulpice) a été lourdement impacté il y a dix ans. Depuis, le campagnol s'est fait discret mais là encore, Sandrine Laffont recommande la prudence. "Les campagnols ont un cycle de pullulation de 10 ans. Ils peuvent donc revenir." L'ingénieur de la FREDON conseille vivement aux agriculteurs d'être rigoureux sur le contrôle des populations de taupes. Piégeage ou recours au PH3 au printemps, et surtout sur les pâtures, est plus que préconisé pour limiter une nouvelle invasion de rongeurs.
Le Ratron à la charrue, toute l'année !
Du côté du campagnol terrestre, le Ratron GW est toujours le seul produit homologué. Le 19 janvier, l’ANSES a publié la modification de l’autorisation de mise sur le marché du Ratron GW. Son application mécanique est maintenant autorisée de façon permanente dans la limite de 2 kg/ha/an. Il n’y a donc plus de régime dérogatoire pour l’utilisation du Ratron à la charrue, néanmoins, il faut comme pour toute utilisation de phytos, la consigner dans le registre phytosanitaire de l’exploitation. Sont alors à noter : la date du traitement, le nom et le dosage du produit, les parcelles concernées, la culture en place. Le registre doit être conservé 5 ans.
La signature d’un contrat de lutte sur 5 ans avec la FREDON permet de bénéficier d’une indemnisation par le FMSE à hauteur de 75% des coûts de la lutte. Les dépenses éligibles sont : achat de matériel et de produits, facturation des travaux effectués par un prestataire (piégeage, Ratron GW, PH3, travail du sol, etc.) et/ou forfait à l’hectare pour indemniser la main-d’œuvre nécessaire à l’application du Ratron GW et du PH3 (lutte contre la Taupe d’Europe).