Bruxelles veut utiliser la réserve de crise
La Commission de Bruxelles propose de recourir à la réserve de crise agricole de 2015, alimentée par une baisse des paiements directs 2014, pour financer les mesures d’urgence prises jusqu’à maintenant, afin de soutenir les secteurs des fruits et légumes et du lait, face à l’embargo russe sur les produits agroalimentaire
Adoptée le 15 octobre par la Commission européenne, une lettre rectificative au projet de budget communautaire 2015 prévoit d’utiliser la réserve de crise agricole, pour couvrir le coût des mesures de soutien prises à ce stade face à l’embargo russe, sur les produits agroalimentaires de l’UE. Le budget de la Pac a (en théorie) la possibilité de couvrir les dépenses en question, surtout grâce aux recettes provenant notamment du super prélèvement laitier, mais la Commission préfère utiliser ces réserves à d’autres fins. Ces dépenses sont estimées à quelque 344 millions d’euros : 125 millions d’euros pour le premier programme en faveur des fruits et légumes, 165 millions d’euros pour le second, 33 millions d’euros pour les pêches et nectarines, 20 millions d’euros pour les produits laitiers. La réserve de crise sera dotée de 433 millions d’euros obtenus, comme le veut la réglementation sur la discipline financière et comme l’a déjà proposé la Commission, au moyen d’une réduction de 1,3 % des paiements directs versés aux exploitants pour 2014.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 30 octobre 2014.