Bovin et ovin : des enjeux communs
Unicor organisait pour la première fois, une assemblée générale commune autour des deux piliers de la coopérative : les productions bovine et ovine, mercredi 15 mars à Sébazac en Aveyron.
Avec 1 800 apporteurs de l’Aveyron, de la Lozère, du Cantal et des cantons limitrophes et 67 123 bovins collectés, l’activité bovine est le fer de lance d’Unicor. Cette collecte est en légère baisse du fait des conséquences de la FCO sur les mouvements d’animaux à l’export mais aussi de la restructuration du marché laitier. En veaux d’Aveyron et en jeunes bovins, la collecte est stable avec un bon niveau maintenu au marché au cadran de Pachins. Et les démarches qualité continuent de porter vers le haut la catégorie des gros bovins (plus 1 300 bovins sous label). Plus de 80 élevages sont engagés en label rouge Blason prestige, autant en label rouge B½uf fermier Aubrac, d’ailleurs en nette progression et 137 élevages en Veau d’Aveyron et du Ségala label rouge et IGP. Sans oublier également la marque lancée par la coopérative Les Fermes des hauts terroirs aux Halles de l’Aveyron, en races Limousine et Aubrac.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1402, du 23 mars 2017, en page 8.
Pour une association éleveur-consommateur
Pour l’assemblée générale réunissant ses deux productions animales principales (bovin et ovin) la coopérative Unicor avait invité Olivier Mevel, maître de conférences en sciences de gestion-commerce à l’université de Bretagne occidentale. Son discours fut très positif autour des valeurs ajoutées de ces deux filières en 2017.
« Sur 100 euros de dépenses alimentaires, 30 sont destinés à l’enseigne de distribution et seulement 7,8 à l’agriculteur ! Jusqu’où ira-t-on ? », interroge en préambule Olivier Mével. Sachant qu’en 15 ans, le revenu agricole a dégringolé de 25 % ! « La question aujourd’hui est de savoir comment on valorise un produit C½ur de gamme qui représente 40 % des ventes, un segment pris en étau entre le premium (10 %) et surtout les promotions et marques de distributeur (50 %) », poursuit-il.