Musique
BlackStone : le petit studio qui a tout d’un grand
Blackstone Studio : des pierres noires au son pur. Dans un hameau de Lanobre, le nom de ce studio est un hommage aux racines cantaliennes de son créateur, Julien Filhol, et tient la promesse d’une créativité musicale.
Blackstone Studio : des pierres noires au son pur. Dans un hameau de Lanobre, le nom de ce studio est un hommage aux racines cantaliennes de son créateur, Julien Filhol, et tient la promesse d’une créativité musicale.

Des chats bavards ; un coq chanteur ; quelques maisons au bout d’une impasse et puis, une grange. Derrière sa vieille porte de bois se cache un studio professionnel, insoupçonné.
Un endroit décalé, loin du tumulte des grandes villes, installé dans le hameau de Farreyrolles, sur la commune de Lanobre. Bienvenue au “Blackstone Studio” ! Un nom qui rend hommage aux pierres noires du Nord-Cantal, tout en évoquant une image “volcanique”.

Julien Filhol, ce guitariste et professeur à l’école de musique du Nord-Cantal, l’a construit de ses mains, durant la période post-Covid. Après quatre ans de travaux, il vient d’ouvrir : un véritable refuge inspirant, où les artistes peuvent donner vie à leurs compositions, faire résonner leurs créations musicales et les peaufiner, en quête du son idéal. Il réalise son rêve d’un studio capable d’accueillir des résidences artistiques, un lieu de création pour peaufiner des enregistrements.
J’ai toujours rêvé d’un lieu où les musiciens pourraient se poser et travailler dans de bonnes conditions. C’était un outil qui manquait” Julien Filhol.
Le Blackstone Studio est équipé pour répondre à une multitude de besoins : répétitions, préparation des arrangements et orchestrations, pré-production, enregistrements de maquettes pour les labels, et même compositions pour l’image, comme des voix off de documentaires ou des bandes originales de films.
Spécialiste du son "vintage"

Julien a investi près de 40 000 € dans la régie, qu’il nomme la “Control room”. Avec ses 40 pistes et ses multiples écrans d’ordinateur, ce studio rivalise avec les meilleurs de France et d’ailleurs. Pas moins.
Si chaque studio a sa signature, celui de Julien Filhol s’ancre dans le son des années 70-80, relevé d’une touche de soul. Il s’inspire de la philosophie du mythique studio new-yorkais Daptone Records, où des artistes comme Amy Winehouse ont enregistré.
“Un son un peu vintage”, sourit-il, en signalant un mythique orgue Hammond L122 de 1969, à disposition. “Mais nous avons aussi fait le choix d’une grande flexibilité, pour pouvoir proposer, à la demande, des rendus plus modernes.” Un équilibre subtil entre chaleur rétro et précision contemporaine, à l’image de cet impressionnant ampli de basse, capté au micro pour un son qui évoque le vinyle, ou directement branché en ligne pour un rendu plus clinique, façon CD.

“C’est le petit studio qui a tout d’un grand”, résume Julien, avec une pointe de fierté. Et ce n’est pas seulement un slogan : le Blackstone Studio rayonne déjà dans toute la France, grâce au réseau que Julien a su tisser au fil des rencontres et des tournées avec Lili Em, Sarahpsody, Comme John et même aux côtés d’un certain Thomas Kahn qui déjà enregistre au Blackstone.
Début du mois mars 2025, le Blackstone Studio était en pleine effervescence. Thomas Kahn et ses musiciens y enregistraient. “On est là pour une préprod’ destinée à présenter de nouveaux morceaux à un label”, explique celui qui s’est distingué dans l’émission “The Voice” et surtout par son passage remarqué dans l’émission “Taratata” en 2022, avec des interprétations notables de “It won’t be so long” et “More than Sunshine”. Surnommé le “petit Prince de la soul contemporaine” par le magazine Rolling Stone, Thomas Kahn a su capter l’attention grâce à ses performances scéniques et ses compositions musicales. Explorant divers styles musicaux, il mêle pop moderne et soul, touchant ainsi un large public. Ses compositions, empreintes d’émotions, résonnent auprès des auditeurs grâce à des mélodies accrocheuses et des textes réfléchis. Trouver la “bonne couleur” Ses premiers enregistrements ont reçu un accueil très favorable du public. La suite ne devrait pas décevoir. “Chez Fyfy (NDLR surnom donné à Julien Filhol, maître des lieux), on est en phase de création, de recherche. On expérimente et cela correspond parfaitement à ce que l’on recherche, tant sur le plan du matériel que des instruments. Ici on bosse beaucoup : on se lève tôt et on se couche tard !”