Bilan de la santé française
En matière de santé, une étude de l’OCDE montre que la France a de lourdes dépenses hospitalières. Les médicaments, les antibiotiques notamment sont aussi en première ligne.
Selon l’édition 2014 du Panorama de la santé, le poids des dépenses hospitalières dans les dépenses de santé s’avère très élevé en France. Le pays se situe en deuxième position derrière la Grèce. Dans l’Hexagone, les dépenses hospitalières représentent 38 % des dépenses totales de santé contre 31 % en moyenne en Europe et 29 % en Allemagne. Les dépenses hospitalières ont représenté 4,4 % du PIB en 2012. Cependant, la forte croissance de la chirurgie ambulatoire pour certains soins et la volonté de prolonger cet effort pourrait contribuer à réguler le poids des dépenses hospitalières. Un des meilleurs exemples de cette pratique est la forte croissance de la prise en charge en ambulatoire des opérations de la cataracte cette dernière décennie. La chirurgie ambulatoire a représenté 84,7 % des opérations de la cataracte en 2012 contre 31,6 % en 2000. Autre constat : les dépenses pharmaceutiques françaises restent élevées malgré leur évolution modérée, voire négative ces dernières années. Elles représentent en moyenne 1,5 % du PIB dans les pays européens contre 1,8 % du PIB en France. La France est le quatrième pays pour ce type de dépense par habitant derrière l’Allemagne et la Belgique, avec un coût de 469 euros par an contre 350 euros en moyenne en Europe. L’évolution modérée, voire négative des dépenses pharmaceutiques est liée en partie à l’expiration des brevets de médicaments de marque, mais également aux politiques de maîtrise des dépenses. Ainsi, entre 2000 et 2009, les dépenses pharmaceutiques par habitant ont augmenté de 1,7 % en moyenne en France contre 3,7 % en Europe. Entre 2009 et 2012, elles ont même diminué de 1,3 % et de 2,2 % en Europe.
La suite dans le Réveil Lozère, page 11, édition du 22 janvier 2015.