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Bergers sur les estives de Récusset de père en fils

Dans le cirque de Récusset, Julien Servans a repris l’activité de son père et s’occupe durant l’été des vaches des adhérents de la Coptasa.

Tout comme son père Jean-Yves, Julien a choisi de devenir berger de bovins dans le cirque de Récusset.
Tout comme son père Jean-Yves, Julien a choisi de devenir berger de bovins dans le cirque de Récusset.
© AFAP

On garde près de 1 700 vaches cette saison, soit douze troupeaux, indique Julien Servans, berger à Récusset pour le compte des adhérents de la Coptasa (Coopérative de transhumance et d’amélioration des structures agricoles). Mon rôle, c’est de m’occuper des troupeaux, de vérifier s’ils ont assez à manger et s’ils sont en bonne santé.” Depuis des années, de mai à octobre, la Coptasa confie les animaux de ses membres à la famille Servans.


À l’ombre des sommets


“Pour faire ce travail, il n’y a pas de secret, il faut aimer les animaux !”, constate Jean-Yves Servans, installé comme berger dans l’unité pastorale de Récusset depuis 1992. Et tout comme lui, Julien, son fils, apprécie la compagnie des bovins et a choisi le mode de vie du berger : “Ce que j’aime, c’est le fait d’être dehors, la liberté et les animaux.” Équipés de 4x4, tracteur et quad mis à leur disposition par la Coptasa, Julien et son coéquipier René Vidal font quotidiennement le tour des prairies. “On vérifie que les animaux vont bien, qu’ils n’aient pas pris froid et qu’ils aient assez d’herbe”, explique-t-il. “Pour la manipulation du troupeau, il faut être deux, d’autant plus qu’on ne fait pas que surveiller les bovins, on les soigne aussi”, ajoute son père. Lorsqu’un cas devient difficile, les bergers invitent les éleveurs concernés à venir chercher leur animal. “Mais ceci se passe  rarement”, précise-t-il. Disposés selon leur âge et catégorie, les animaux se sentent à l’aise etsemblent profiter de l’air de la montagne. “Sur le plateau de Salers, se trouvent les couples vaches-veaux car l’herbe y est la plus riche pour le lait ; sur le puy Violent, les doublonnes et côté sud les bourrettes, parce qu’elles bénéficient d’une bonne exposition pour les génisses”, explique Julien. Au niveau des pâtu- rages, l’équipe fonctionne en parcelles tournantes. “Toutes les semaines,ou tous les 15 jours, on les change de lieu pour qu’elles aient toujours de l’herbe fraîche.”


Entretien des prairies


Selon le père et le fils Servans, leur travail peut également avoir des avantages sur l’organisation des fermes en été. “Pour les adhérents de la Coptasa, le fait qu’on garde une partie deleur troupeau leur permet d’avoirmoins de bêtes chez eux et de faire plus de foin”, expliquent-ils. Mais ce n’est pas seulement à la saison estivale que les bergers sont dans leurs montagnes. Le reste de l’année, ils entretiennent la dizaine d’hectares de prairies de la Coptasa. “On refait les clôtures et on nettoie”, fait savoir Julien. Jean-Yves reconnaît qu’ils ont de la chance : “Je crois que nous sommes les seuls bergers de France avec ceux de Pradiers (Allanche) à être payés toute l’année.” Un métier que père et fils ont choisi et qu’ils sont heureux de pouvoir exercer pleinement dans un cadre qui leur ressemble. Aujourd’hui, Jean-Yves est à la retraite, mais observe fièrement son fils prendre le bâton de berger.

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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