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FDSEA-JA 43
Beaucoup d'ambitions pour la FDSEA et les JA de Haute-Loire

En ce début d'année, Laurine Rousset présidente des JA et Claude Font président de la FDSEA de Haute-Loire 
présentent leurs vœux et les grands rendez-vous qui attendent les agricultrices et agriculteurs en 2024 et 2025.

2024 champ
Laurine Rousset et Claude Font présentent les grands rendez-vous de l'année 2024.
© © StockAdobe

À l'aube de cette année 2024, quels vœux formulez-vous pour les agricultrices et agriculteurs de Haute-Loire ?


Laurine Rousset : Je souhaite à tous une bonne santé. Que chacun se sente bien dans ses baskets et qu'il s'épanouisse sur le plan professionnel et dans sa vie personnelle. J'ai une pensée particulière pour tous les jeunes installés ces dernières années ; je leur souhaite pleine réussite, qu'il réalise leur projet. Je les invite à s'accrocher et à persévérer avec un peu de patience, même si quand on est jeune on en manque. Quand on veut on peut… Je souhaite qu'on continue à installer en Haute-Loire, et surtout, de vrais agriculteurs ! Un agriculteur c'est quelqu'un qui se lève le matin pour travailler, qui fait son métier avec passion, qui ne profite pas du système, qui travaille pour produire et nourrir la population sur une exploitation viable et vivable. Agriculteur c'est un métier, ce n'est pas un mode de vie…
 

Claude Font : Je formule aussi des vœux de bonne santé et de réussite à tous les agriculteurs et agricultrices et à leurs familles. Des vœux pour leur vie professionnelle mais aussi personnelle. Dans le cadre professionnel comme au sein de la cellule familiale, un agriculteur doit être bien dans ses bottes ; c'est essentiel. 
 

Quels sont les grands rendez-vous pour les adhérents FDSEA et JA de Haute-Loire en 2024 ?


L.R. : Comme chaque année, 2024 débute avec nos assemblées générales cantonales avant l'assemblée départementale qui aura lieu vendredi 8 mars dans les locaux du Crédit Agricole à Vals-près-le-Puy. Cette année est élective. Je salue le gros travail des présidents de cantons pour renouveler les équipes, les ressouder et faire entrer de nouveaux adhérents et responsables. En tant que femme, j'avais à cœur cette année de mettre les femmes à l'honneur. C'est pourquoi, j'ai choisi la date du 8 mars, Journée de la femme, pour notre AG. Sans trop en dévoiler, nous ferons une place particulière aux femmes agricultrices mais pas seulement, à toutes celles qui gravitent autour de l'agriculture et dont le rôle est essentiel.
 

Laurine, vous représentez-vous à la tête des JA de Haute-Loire ?


L.R. : Non, nos statuts nous limitent à 2 mandats. Mais je pense qu'il faut savoir laisser la place ; nous avons à JA Haute-Loire, une équipe solide, je pars donc sereinement après avoir apporté ma pierre à l'édifice. Je ne quitte pas les JA, je pense rester au Conseil d'administration et continuer à suivre le dossier Installation. Mais je quitte le Bureau pour laisser le champ libre à la nouvelle équipe et au futur président ou présidente.
 

Et à la FDSEA, comment va démarrer l'année 2024 ?


C.F. : Le premier rendez-vous, est le Congrès annuel, jeudi 21 mars, avec pour invité, Arnaud Rousseau président de la FNSEA. Ce sera un temps fort pour la FDSEA, et nous invitons tous les adhérents à participer en nombre à ce Congrès. Nous voulons que ce soit un moment d'échanges entre les agriculteurs-éleveurs et le président de la FNSEA. Les délégués cantonaux ont été sollicités pour préparer, en amont, des questions ou des thèmes à débattre.
Nous sommes en année élective, comme les JA. Alors, avant ce Congrès annuel, en janvier et février, les délégués cantonaux organisent les assemblées générales de secteur et préparent, le cas échéant, leur succession. Nous avons fait un premier état des lieux, et nous savons que plusieurs délégués arrêtent, souvent pour une question d'âge ; ils sont actuellement à la recherche d'adhérents susceptibles de prendre le relais. Je suis confiant. Depuis 2 ans, nous avons travaillé sur le terrain pour nous rapprocher des adhérents et mettre en avant le rôle du délégué cantonal, essentiel au sein de la pyramide syndicale. Je crois que nous avons réussi.
 

Comme Laurine pour les JA, vous avez dit que vous ne vous représenterez pas à la présidence. Comment va se passer le relais ?


C.F. : J'étais en CDD, comme tout le monde d'ailleurs… J'avais accepté la présidence de la FDSEA, parce que l'équipe qui arrive avait besoin de temps. Depuis 2 ans, nous avons travaillé ensemble à construire cette nouvelle équipe. Il est temps de passer la main.
 

Quels sont les dossiers syndicaux sur lesquels FDSEA et JA vont continuer à travailler, dans la continuité de 2023 ?


C.F. : Un des dossiers phares, c'est l'assurance prairies. On a décidé en conseil d 'administration de continuer à la promouvoir, même si ça n'a pas été concluant cette année avec la sécheresse, car il n'existe rien d'autre. C'est un système assurantiel et pas une subvention malgré une prise en charge par la PAC. Il faut donc en profiter ; on n'est pas à l'abri d'en avoir besoin. En parallèle, il faut poursuivre la réflexion technique pour permettre l'adaptation de nos exploitations, même si on doit remettre en cause les systèmes que notre génération a développé. Les jeunes veulent privilégier leur qualité de travail et leur cadre de vie. Plutôt que produire plus, nous voulons produire mieux et trouver un équilibre sur nos exploitations.
Nous allons aussi continuer à nous battre contre les obstacles qui entravent la bonne marche de nos exploitations. Les lourdeurs administratives, les réglementations  les contrôles… Depuis quelques semaines, on a beaucoup de contrôles sur le département : sur les haies, les zones vulnérables… On a de plus en plus de contraintes environnementales, et c'est insupportable. Nous allons porter ce dossier à la préfecture, puis à la Région.
 

L.R. : Je tiens à insister sur le travail que nous faisons en partenariat avec les OPA et l'administration, sur le dossier "Transmission-installation". Un agriculteur est un chef d'entreprise ; pour réussir dans son entreprise, il doit avoir les moyens intellectuels, techniques et économiques, financiers et humains. Je suis pour une agriculture à dimension familiale comme la majorité des exploitations en Haute-Loire, mais une agriculture productive qui permette une rémunération du travail. Je souhaite donc, que l'accès à la DJA soit davantage encadré, et que cette aide à l'installation bénéficie à des jeunes qui veulent vivre de leur travail, et non à des rêveurs qui ne produisent pas. Je le répète, l'agriculture c'est un métier, pas un mode de vie.
 

D'autres rendez-vous à ne pas manquer vont jalonner cette année 2024 ?


C.F. : Oui, nous organisons avec la section laitière de la FDSEA et son président Éric Richard, les Assises du lait en décembre prochain, les 11 et 12, qui accueilleront 350 à 400 producteurs de toute la France. Ce sera un grand moment pour l'élevage laitier de Haute-Loire. La Haute-Loire est un grand département laitier bien que situé en zone de montagne, avec une filière bien implantée. Un tel événement est fédérateur pour les éleveurs, mais c'est aussi une reconnaissance quant à l'implication d'Éric au sein de la FNPL.
Autre événement à noter, au printemps 2024, les Ovinpiades Mondiales se dérouleront en France sur une semaine, avec un passage à Fedatest à Mazeyrat d’Allier pour deux épreuves et une soirée conviviale où les éleveurs ovins seront invités. Nous recevrons plusieurs délégations pour une série d'épreuves et un moment plus convivial en soirée, avant de regagner une autre région ; les différentes épreuves de ces ovinpiades se disputeront sur toute la France. Notons que la France les avait déjà organisées en 2014 au Sommet de l'Élevage avec des épreuves à Brioude-Bonnefont. Et en 2025, la Haute-Loire accueillera le Congrès national de Gaec&Sociétés.
 

L.R. : JA organise comme chaque année deux rendez-vous importants avec le grand public. L'Opération Sourire aura lieu aux alentours de Pâques au Puy, sur la place du Breuil. Et la départementale de Labours se déroulera sur les terres du canton de Cayres.
Nous n'avons pas d'événements régionaux ou nationaux cette année. Par contre, nous avons été sollicités pour préparer le National Montbéliard qui aura lieu au Puy en 2026. Aussi, dans les cantons, les équipes essaient d'organiser des Comices cantonaux ou intercantonaux pour inciter de nouveaux éleveurs à participer à ce type de concours et préparer en amont cette belle manifestation autour de l'élevage.
 

Début 2025, les élections professionnelles MSA et Chambres d'agriculture s'organisent. Êtes-vous déjà en campagne ?


L.R. : Bien sûr, nous avons déjà commencé à travailler sur ces élections.
C.F. : Les élections professionnelles auront lieu dans la continuité des élections FDSEA et JA. Nous avons travaillé à un rapprochement de nos structures pour optimiser ce renouvellement. Nous ne devons pas vider la FDSEA ou les JA de leurs responsables au profit de la Chambre d’agriculture. Notre travail, de concert, a permis de trouver une place pour chacun, afin d'avancer en cohérence vers des objectifs communs, même si on a des rôles différents. Je suis confiant.
Nous avons beaucoup d'ambitions, et un calendrier chargé. Pour moi, le syndicalisme, ce n'est pas seulement des manifestations. Il est aussi de notre rôle de faire vivre les filières et de fédérer les agriculteurs autour des valeurs de notre métier.
 

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