Basketteurs vs éleveurs : la rencontre
Pour donner un coup de projecteur sur le métier d’agriculteur, Jeunes Agriculteurs ALPC a choisi d’inviter des basketteurs du CSP sur une exploitation. Baptisée « Agriculteur un jour, agriculteur toujours », l’opération a donné lieu à un échange convivial autour du métier d’agriculteur.
Du panier à la fourche, il n’y a qu’un dribble … ou presque. C’est en substance ce dont ont pu s’apercevoir la semaine passée Yakhouba Diawara et Mathieu Wojciechowski, basketteurs au CSP. Invités par les JA ALPC sur l’exploitation de Florent Delassis à la Roche-l’Abeille (87), les deux sportifs ont joué le jeu et se sont glissés dans la peau d’un éleveur le temps d’un après-midi. Le naisseur-engraisseur, installé en Gaec avec ses parents les a accueilli le 19 mai pour une visite lors de laquelle les deux joueurs ont mis la main à la pâte. Manipulation de balles avec un télescopique, maniement de la fourche, Yakhouba Diawara et Mathieu Wojciechowski se sont prêtés de bonne grâce à l’expérience et ont posé de nombreuses questions à l’éleveur. Dans la discussion, le coût du matériel, la formation nécessaire pour être agriculteur ou encore la réglementation ont été évoqués mais aussi l’amour des agriculteurs pour leur métier. « On peut faire le parallèle entre le sport et l’agriculture, résume Yakhouba Diawara, dans les deux cas, c’est la passion qui nous pousse avant tout. » Pour JA, l’opération était l’occasion de parler positivement du métier. « Nous avons besoin de communiquer sur notre métier, a rappelé Lionel Lachaud, président de JA 87. Grâce à la présence des joueurs aujourd’hui nous pouvons passer des messages plus facilement. » Outre les joueurs, d’autres organisations professionnelles étaient présentes lors de la visite dont l’AREFA, partenaire d’ « Agriculteur un jour, agriculteur toujours » et Interbev Limousin, venu lancer la seconde édition de Made in Viande en Limousin qui se déroule du 21 au 25 mai. « Cette opération s’inscrit dans la continuité du travail mené par la profession agricole autour du renouvellement des générations notamment, a souligné Xavier Nicolle, d’Interbev Limousin. Ce renouvellement est aussi nécessaire dans les métiers de l’aval. » Pas moins de 62 exploitations, boucheries, GMS, marchés aux bestiaux entre autres ouvrent leurs portes durant l’opération en Corrèze, Creuse ou Haute-Vienne. Un large panel donc, pour une région dans laquelle 7,5 % des emplois tournent autour de la viande. L’opération est l’occasion de montrer le travail des éleveurs et des professionnels de la viande et la qualité de leurs produits. Dans le contexte actuel, où viande et conditions de production sont régulièrement sur la sellette, mieux communiquer est encore une fois nécessaire. « Savoir d’où vient ce que l’on mange est rassurant », a convenu Yakhouba Diawara. Mathieu Wojciechowski estime pour sa part que « la position des gens sur le coût plus élevé de la viande de qualité est en train de changer ». De quoi conforter la volonté des JA et d’Interbev Limousin de communiquer plus largement.