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Avec la FDGDON, luttez collectivement contre le campagnol terrestre

La FDGDON propose des contrats de 5 ans aux agriculteurs pour s’engager dans la lutte collective contre cet ennemi des cultures et de l’herbe.

Christian Munier président de la FDGDON et Frédérique Joffre technicienne.
Christian Munier président de la FDGDON et Frédérique Joffre technicienne.
© HLP

Après une année 2017 de mise en place du FMSE (Fonds de Mutualisation des Risques Sanitaires et Environnementaux), un peu compliquée, le président de la FDGDON de Haute-Loire (Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles) Christian Munier fait un point sur la dynamique engagée pour lutter contre les ennemis des cultures et en particulier contre le campagnol terrestre.Il rappelle la création du FMSE, «une volonté de la profession face au désengagement de l’État sur les indemnités sanitaires», une sorte de caisse nationale destinée à intervenir sur tous les problèmes sanitaires sur l’animal ou le végétal. Le FMSE collecte des fonds, à partir d’une cotisation obligatoire de 20 € par agriculteur toutes filières confondues, et les FDGDON ou FREDON (régionale) voire GDS (Groupement Départemental Sanitaire) pour les animaux, instruisent les dossiers. Ce fonds est également abondé par l’État et l’Europe à parts égales.Pour une lutte collectriveDans un objectif de prévention, de lutte contre les campagnols pour diminuer les dégats aux cultures, la FDGDON propose une «boîte à outils» dans le cadre d’un contrat passé avec les agriculteurs. «L’idée, souligne Christian Munier, c’est d’encadrer une lutte collective». Pour cela il existe plusieurs moyens. D’abord la lutte directe à partir du piégeage, de la lutte chimique encadrée ou encore de la lutte contre la taupe comme préalable à la lutte contre le campagnol. D’autres moyens peuvent être proposés, qu’on appelle lutte alternative, à savoir des techniques de travail du sol, la mise en place de talus meurgers, haies et perchoirs pour favoriser le développement de prédateurs des rongeurs… Et l’efficacité tient en un mixte de ces différentes méthodes réalisées individuellement ou collectivement, sachant que bien sûr, si un agriculteur est seul à s’impliquer dans son secteur, il ne pourra pas faire grand chose. Voilà pourquoi, la FDGDON 43 a choisi de faire prendre un arrêté sur tout le département, y compris des zones peu touchées pour étendre la lutte.75 % du coût de la lutte indemnisés par le FMSESur 2015/2016, 139 contrats ont été signés entre des agriculteurs qui se sont engagés pour lutter contre le campagnol, et la FDGDON. Au travers du FMSE, ils ont en retour perçu 87 000 € d’indemnités au total (680 € en moyenne par exploitation pour une fourchette allant de 100 à 3 000 €selon l’intensité de la lutte mise en place). Cette somme a couvert environ 75 % du coût de la lutte.Le président Munier reconnaît que la difficile mise en place du FMSE, et les modifications des règles d’indemnisations en cours de route, n’ont pas facilité la lutte. Mais pour 2018, même si l’on s’attend encore à quelques évolutions, la FDGDON invite les agriculteurs à signer un contrat pour 110 €/an, sur 5 années. Ce contrat leur donne accès à une indemnisation des éventuels dégâts aux cultures et à une prise en charge de 75 % des dépenses réalisées en matière de lutte qui comprennent le matériel, les interventions extérieures, et le temps passé.Le programme 2018 du FMSE pour l’indemnisation des coûts de la lutte contre les campagnols a débuté le 26 octobre 2017. Les agriculteurs doivent obligatoirement signer un contrat de lutte avec la FDGDON pour être éligibles. En Haute-Loire et pour toute l’Auvergne, la FREDON propose un contrat avec la mise en place de réunions collectives avec une journé́e de formation (voir encadré).Christian Munier souhaite «faire comprendre aux éleveurs qu’il faut raisonner la culture de l’herbe comme une culture de céréales ou de lentilles». Pour cela, il donne quelques conseils : «avoir l’oeil et s’y prendre assez tôt en surveillant régulièrement ses parcelles et avoir un comportement collectif». D’ailleurs, il entend relancer les GDON, groupes locaux, sur l’ensemble du département pour recréer un lien avec des gens intéressés dans cette lutte.Le président insiste sur la détermination de la FDGDON à s’investir plus encore dans cette mission qui sera désormais encadrée par la technicienne Frédérique Joffre exclusivement au service de la Fédération et en particulier engagée sur la lutte contre le campagnol terrestre.

FormationsLa FDGDON 43 propose plusieurs journées de formation au cours du premier trimestre 2018, dans le cadre du contrat FMSE.6 mars : St Front13 mars : St Paulien20 mars : St Didier en Velay27 mars : St Jean de Nay3 avril : Saugues.Notez dès à présent les dates et lieux, et inscrivez-vous au 06 50 66 55 81.

Désormais contactez la technicienne de la FDGDON 43, Frédérique Joffre, au 06 50 66 55 81, ou par mail à fdgdon43@gmail.comL’adresse postale reste : 16 Boulevard Président Bertrand 43002 Le Puy en Velay CEDEX.

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