Avec JA, le dynamisme de l’agriculture s’affiche dans le métro
Jeunes agriculteurs a lancé le 21 février une campagne de communication de grande ampleur destinée à valoriser l’agriculture d’aujourd’hui dans ses multiples aspects, en particulier sociétaux et environnementaux. Les visuels mettant en scène des agriculteurs seront affichés dans le métro parisien et au Salon International de l’agriculture.
« Les pâturages de Mathias dévorent du CO2 et la planète s’en porte mieux », « la vente à la ferme de Coraline nourrit le lien direct entre producteur et consommateur », ou encore « chaque année, 5 000 enfants boivent les paroles de Caroline dans sa ferme pédagogique », ces messages positifs et surtout réalistes accompagnent les 10 portraits de la campagne Nourrir le futur, lancée par Jeunes Agriculteurs (JA) le 21 février. « Toutes les actions positives faites sur nos exploitations ne sont pas assez connues », explique Samuel Vandaele, secrétaire général de JA, en présentant la première action réalisée grâce au fonds de dotation Terres innovantes. Un fonds créé l’année dernière par le syndicat et qui a pour objectif de « promouvoir le métier d’agriculteur, valoriser le rôle de l’agriculture sur les territoires et favoriser les innovations », explique Jérémy Decerle, président de JA. La campagne, qui a coûté 100 000 euros, est visible sous forme d’affiches en 4x3 m sur les quais du métro parisiens du 23 février au 1er mars dans 90 % des stations et permettra de toucher 4,8 millions d’usagers. Les visuels seront également présents dans la nef du Hall 1 du salon de l’agriculture, du 25 février au 5 mars.
Recréer du dialogue avec les urbains
« Ce sont de vrais agriculteurs, pas des figurants ! », précise Ange Loing, administrateur de Terres innovantes. Les messages qu’ils portent sont en lien avec la réalité de leurs exploitations, une réalité méconnue par les urbains, notamment les plus jeunes. Comme l’explique Thierry, agriculteur dans l’Essonne et créateur du site monpotager.com, il faut recréer du lien avec les citadins, « ils regardent l’agriculteur d’un bon ½il mais l’agriculture d’un air inquiet », notamment vis-à-vis des pratiques. « Il est toujours plus facile de communiquer sur la ferme des 1 000 vaches et sur le petit maraîcher qui travaille avec la traction animale, mais au milieu de ces deux extrêmes, 80 % de l’agriculture n’est jamais représentée », explique Jouany, éleveur dans la Creuse. Cet éleveur bio ne se sent « pas forcément différent de ses collègues » et refuse d’opposer les modèles de production. « Nous avons voulu sortir des clichés », rappelle d’ailleurs Samuel Vandaele. Avec une conviction : « l’agriculture a un rôle positif sur les territoires », un rôle dans la richesse économique mais aussi sociale, environnementale, et dans l’animation des territoires. JA envisage d’ailleurs de décliner cette campagne sur le territoire, au niveau des métros et des bus.