Avec Élovel, « les éleveurs sont écoutés »
Pour Mélody et Julien Quet, Élovel est d’abord lié à une histoire familiale et une tradition caussenarde : celle d’élever des brebis. Au sein du Gaec de Gally, la transmission des savoir-faire passe de génération en génération.
Pour Mélody et Julien Quet, Élovel est d’abord lié à une histoire familiale et une tradition caussenarde : celle d’élever des brebis. Au sein du Gaec de Gally, la transmission des savoir-faire passe de génération en génération.

Élovel ? Les associés du Gaec de Gally connaissent bien le nom, si l’on peut dire. Le papa, Daniel Quet, a fait partie des membres fondateurs en 1990. « Papa fait d’ailleurs toujours partie du conseil d’administration », souligne le fils Julien Quet. « À l’époque, les agriculteurs cherchaient à valoriser leurs productions, et ce label semblait intéressant », note le fils. Tandis que le père se dit fier d’avoir contribué, à sa manière, à la construction de cette filière, toujours dynamique 30 ans plus tard.
Quatre générations se sont déjà succédé sur la ferme de Gally : « à l’époque, il y avait une petite production de brebis laitières pour Roquefort puisqu’une laiterie locale existait, dans les années 60-70, mais le manque de main-d’œuvre a poussé à changer pour de la brebis allaitante ». Quatre générations plus tard, Mélody et Julien Quet ne se voient pas faire autre chose que de la brebis sur le causse Méjean. « Déjà, parce que c’est un animal adapté à l’environnement, et puis la BMC est une race rustique qui supporte de faire des kilomètres de marche matin et soir », soulignent les éleveurs. Un avantage certain alors qu’ils confient désormais « rentrer tous leurs troupeaux tous les soirs » depuis une attaque il y a quelques années, et la peur constante d’être à nouveau prédatés.
Un travail de qualité et valorisé
En 2009, Daniel et Julien Quet créent le Gaec de Gally. Rejoins en 2015 par Gisèle Quet, épouse de Daniel, « lorsque le statut d’agricultrice a commencé à être reconnu. Mais elle a toujours travaillé sur la ferme aux côtés de papa ». La plus récente arrivée parmi les associés est Mélody Quet, la compagne de Julien, en 2021, après avoir bouclé son parcours à l’installation en 2020. « J’ai fait un bac en horticulture et maraîchage » s’amuse la désormais éleveuse qui s’est rapidement passionnée pour les brebis. « J’ai appris durant mon année de formation, mais le savoir-faire quotidien, c’est Daniel, Gisèle et Julien qui me le transmettent tous les jours ».
Les associés sont des naisseurs-engraisseurs et pratiquent trois agnelages par an. « L’agneau Élovel a une excellente valorisation », note Julien Quet. « Nous essayons de faire du travail quotidien de qualité avec nos agneaux sous la mère. C’est un travail technique dans la bergerie ». Durant l’hiver, ce sont 700 agneaux qui voient le jour à Gally, puis 200 au printemps et 200 durant l’été. « On bichonne nos agneaux et on est fiers de notre production ». Une fierté et un travail quotidien qu’Élovel leur rend bien, selon les éleveurs. « L’un des avantages de cette association est que, même trente ans après sa création, elle est restée à taille humaine, et c’est un privilège car cela permet une vraie écoute des demandes des agriculteurs », note Julien Quet. « C’est une association gérée par les agriculteurs et pour les agriculteurs », souligne Daniel Quet, le père, assis auprès de ses associés à la table de la salle à manger familiale.
Sans parler de l’aspect économique de cette structure qui se bat pour ses éleveurs : « c’est vraiment une excellente filière, et je conseille, à ceux qui veulent s’installer, de la rejoindre. L’un des atouts de la structure, du point de vue éleveur, est que le prix de vente des agneaux est déjà fixé. Il n’y a pas besoin de se perdre en négociations », note Mélody Quet. « Et ils ajustent au mieux la valeur, sans que les agriculteurs n’y perdent ». « Il y a une vraie dynamique par rapport aux débouchés », abonde son compagnon, Julien. Quant aux discussions et échanges avec la structure, « elles sont faciles », jugent les éleveurs.
Non contents de viser l’excellence en technicité, la famille Quet a rejoint Rom Sélection en 2011, en tant que sélectionneurs. « On garde une vingtaine de mâles pour la vie, et une soixantaine d’agnelles pour la reproduction ». La génétique étant un champ d’action qui intéresse les associés, ils se penchent notamment sur les valeurs laitières de leurs brebis, « pour qu’elles soient capables de bien nourrir leurs agneaux », ainsi que la qualité de ces valeurs laitières.
Sur le causse Méjean, les premières neiges scintillent dans les parcelles, et les brebis sont au chaud dans la bergerie, alors que l’agnelage a commencé. « Nos prédécesseurs ont travaillé dur, et nous avons atteint un bon rythme de croisière sur la ferme. Nous sommes autonomes en fourrage et foin, etc. Tout est prévu pour le cheptel », se satisfont Julien et Mélody Quet, qui espèrent continuer à faire perdurer la tradition de l’élevage de brebis sur le causse encore longtemps.
La filière recrute
La filière Élovel recrute des éleveurs. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site https://agneau-de-lozere.com ou par téléphone au 06 76 65 89 70.