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Au cœur du plus grand marché international de produits frais

Les agriculteurs et agricultrices de Creuse et Corrèze ont découvert de bonne heure, vendredi 30 novembre 2018, le marché international de Rungis.

Vue sur le pavillon de la marée.
Vue sur le pavillon de la marée.
© MR

Cette visite est à l’initiative de la Section Bovine de la FDSEA de la Creuse et de la Commission des Agricultrices de la FDSEA de la Corrèze. Après une nuit dans le car et un café pour réveiller les participants à 3 h 00 du matin, la visite guidée du marché de Rungis, qui va fêter ces 50 ans en 2019, a pu commencer. Les acheteurs sont des professionnels du commerce et de la restauration. Aucune GMS ne s’y approvisionne car elles sont organisées avec leurs propres plates-formes.

Pavillon de la marée
Dans le pavillon de la marée sont vendus 94 103 tonnes de poissons et crustacés par an, ce secteur est l’un des plus importants ports de France en termes de volume. La vente s’effectue de gré à gré, de minuit à 6 h 00 du matin, les prix sont très variables et négociés au centime près. En fin de vente, les produits restants sont vendus 20 % plus cher aux acheteurs n’ayant pas pu se rendre sur place. S’ils ne trouvent pas preneurs, ils seront stockés en chambre froide (24 à 48 heures maximum) et remis en vente le lendemain. Une tour à glace approvisionne les bacs pour conserver la fraîcheur des produits. Les poissons et crustacés proviennent essentiellement du Nord de l’Europe car la pêche est réglementée en fonction du kilométrage de côtes maritimes du pays. Ce qui explique que seulement 20 % des produits sont issus de la pêche française.

Pavillon des produits carnées
Ce pavillon de 22 ha est composé de 4 secteurs :
- La triperie, particularité de la gastronomie française, représente 38 000 tonnes d’abats par an. Ce qui classe la France, comme le premier pays consommateur d’abats ;
- Porcs (en cours réaménagement),
- Volaille et gibiers : on y trouve tous les produits fermiers haut de gamme comme la volaille de Bresse ou le foie gras. Les dernières innovations de la filière sont également présentes : découpe nouvelle, transformation, nuggets et même des produits complémentaires comme les sauces.
- Le pavillon des viandes de bœuf, veaux et ovin commercialise 370 tonnes par jour de carcasses, demi-carcasses, et muscles sous-vide. L’approvisionnement en viande bovine et ovine est d’origine France à seulement 40 % contre 60 % issus de l’étranger. Et pourtant, un grossiste spécialisé en viande française nous confie : « Mes critères de qualité sont : en premier la tendreté, en second l’état d’engraissement et la couleur. Les bêtes qui répondent le mieux à ces critères sont issus d’élevages naisseurs-engraisseurs. »

Pavillon des produits laitiers et de gastronomie
Il accueille des activités de vente de 129 entreprises en produits laitiers (beurre, œufs, fromage, crème, ultra-frais) et de traiteur (charcuterie, condiments, aides culinaires, épicerie, boissons…). Pour les fromages, il n’y a pas d’affinage au sein de Rungis. Depuis deux ans, il existe un pavillon spécialisé en divers produits bio.

Pavillon des fruits et légumes
C’est le pavillon le plus important de Rungis. Toutes les variétés et origines y sont commercialisées, depuis les produits maraîchers de l’Ile-de-France sur « le Carreau des producteurs » jusqu’aux produits exotiques. Plus d’un million de tonnes sont commercialisées chaque année par 367 entreprises. Rungis dispose de sa propre gare d’une capacité de 10 trains, seulement 2 trains par jour acheminent des fruits et légumes en provenance du Sud de la France.

Pavillon des fleurs
Ce dernier pavillon regroupe pas moins de 114 entreprises en horticulture et décoration dans 9 bâtiments : 1 pavillon climatisé pour les fleurs coupées et feuillages (2,2 ha) ; 3 bâtiments chauffés pour les plantes en pot et 2 grandes serres ; 5 bâtiments mixtes en plantes et accessoires.
Après avoir déambulé aux milieux des étals de denrées alimentaires et une courte nuit en car, l’appétit des participants s’était réveillé. Sur le trajet du retour, le déjeuner fut l’occasion de rencontrer la FDSEA et les JA du Cher pour échanger sur le déploiement de la démarche « Éleveur et engagé » sur leur département. Ils revenaient justement d’une animation dans un magasin Hyper U à Vierzon, pour communiquer sur leur métier auprès des consommateurs, et leur présenter la démarche « Éleveur et engagé », qui vise à rémunérer les agriculteurs sur leurs coûts de production, autour d’une dégustation de viande.

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