Au chevet de l’agriculture
Si la crise agricole n’est pas seulement entre les mains du gouvernement et des parlementaires, la FNSEA entend les mobiliser pour qu’ils s’engagent davantage en faveur d’évolutions réglementaires nécessaires pour soutenir l’agriculture.
Bien que les plans de soutien obtenus en 2015 et 2016 aient apporté un bol d’air à plusieurs milliers d’exploitants sur le territoire, nombreux sont ceux qui n’ont pu être accompagnés ou qui répondent depuis aux critères d’attribution. La FNSEA souhaite que de nouveaux exploitants puissent prétendre au fonds d’allégement des charges (FAC) : la dégradation des trésoreries s’accentue aggravée par les retards des paiements européens dans le cadre de la Pac.
Des prix décents
La question du prix reste au cœur des préoccupations des agriculteurs. La guerre des prix à laquelle se livrent les acteurs de la grande distribution et le dysfonctionnement de la chaîne alimentaire ont mis les producteurs dans une situation économique intenable. Comme le démontrent les résultats de l’observatoire des prix et des marges, les acteurs de l’aval profitent du rapport de force déséquilibré pour reconstituer leurs marges dans un contexte de fortes tensions sur les prix agricoles. Les producteurs ne sont plus en mesure de couvrir leurs coûts de production. La mise en œuvre d’une contractualisation tripartite engageant producteurs, industriels et distributeurs fait partie d’une palette de solutions permettant de rebâtir des relations de confiance entre opérateurs. Pour qu’elle s’accompagne d’un changement de modèle économique qui ne soit pas axé uniquement sur la défense du pouvoir d’achat des consommateurs, la FNSEA propose d’inverser la logique de construction du prix. Ce dernier doit se construire à partir des coûts de production, pour être pris en compte dans les négociations effectuées à l’aval de la filière.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 16 juin 2016, numéro 1364.