Aller au contenu principal

Attention à l’ambroisie !

Santé Éviter l’apparition et la dissémination de l'ambroisie, permet de réduire les risques d’allergie et de contribuer à servir l’intérêt collectif de santé publique.

plant d'ambroisie
L'ambroisie est envahissante et néfaste sur de nombreux plans.
© Réussir SA

n La météo de ces derniers mois a fortement favorisé le développement de l’ambroisie. Cette plante originaire d’Amérique est très envahissante et fortement allergisante sur le plan respiratoire. Aussi la Chambre d’agriculture de la Creuse, l’ARS Nouvelle-Aquitaine, la Fredon et les CPIE de Creuse et de Corrèze tirent la sonnette d’alarme.
La saison des pollens dure de fin juillet à fin octobre. En tant qu’agriculteur vous travaillez la plupart du temps dehors à cette période et êtes donc exposés au très fort pouvoir allergisant de la plante. Seuls 5 grains de pollen par mètre cube d’air suffisent à entraîner une réaction allergique. Les symptômes sont : rhinite, conjonctivite, trachéite, urticaire, eczéma et dans 50% des cas, apparition ou aggravation de l’asthme. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) estime à 3,5 millions le nombre de personnes allergiques en France.

Un impact agricole

Sur le plan des cultures, vous risquez également d’être fortement gêné par sa présence : c’est une mauvaise herbe qui concurrence les cultures printanières, (maïs, tournesol et sarrasin) mais on peut également la retrouver dans les chaumes de céréales après la récolte.
En raison de son énorme potentiel de dissémination, la présence d’ambroisies dans les parcelles agricoles peut vite devenir problématique en entrainant :
• une perte partielle ou totale de rendement,
• des charges supplémentaires de désherbage et de travail du sol,
• une gestion à long terme d’un stock semencier important ayant une dormance supérieure à 10 ans,
• un déclassement de la récolte ou une réfaction du prix,
• une dépréciation de la valeur des terres agricoles.
Si vous constatez la présence d’Ambroisie dans vos parcelles, nous vous encourageons vivement à essayer de limiter le plus possible le développement des plantes avant floraison et monté à graine. Surveillez particulièrement les entrés de parcelles et les zones non semées et si une présence est avérée sur ces zones une destruction des plantes est recommandée.
Si malgré votre vigilance la montée à graine a lieu alors il vous faudra être attentif au moment de la récolte et nettoyer les engins de récolte (moissonneuse‐batteuse, ensileuse de maïs,…) en bout de champ pour faire tomber un maximum de graines. Cette pratique limite la dissémination sur les voies d’accès, le reste du parcellaire et les plateformes de stockage du matériel.
L’interculture d’été : une période propice pour la gestion dans les cultures d’hiver:
Après la moisson, en l’absence de concurrence, les ambroisies jusque-là contenues sous la culture se développent très rapidement. Le déchaumage vise à détruire les adventices dans les chaumes. Pour l’ambroisie, il s’agit d’intervenir avant floraison pour éviter la dispersion de pollens. Si le déchaumage n’a pas pu avoir lieu avant floraison, il est nécessaire d’intervenir avant monté à graine de l’ambroisie pour éviter d’accroître le stock semencier de la parcelle.
Pour une meilleure efficacité, il est recommandé d’intervenir tôt après la récolte pour profiter de l’humidité résiduelle du sol (meilleure pénétration des outils de déchaumage mécanique). Pour un déchaumage mécanique, des passages croisés augmentent l’efficacité de déracinement.
Nb : si vous arrachez des plants de façon manuelle, il faut vous munir de gants car le contact direct avec la peau peut provoquer un léger urticaire.
Attention à l’utilisation de semences fermières :
La propagation sur de nouvelles parcelles peut arriver par l’utilisation de semences fermières (sarrasin entre autres) : un contrôle strict est nécessaire ainsi qu’un passage au tamis avec une maille de 3 mm.

Une cartographie

En Creuse, la plante est surtout signalée dans la moitié nord du département; mais quelques communes du sud sont également concernées.

En cas de doute sur la reconnaissance de cette plante, vous pouvez contacter vos conseillers agricoles de la Chambre d’agriculture. Par ailleurs, n'hésitez pas à signaler toute présence de la plante sur le site https://signalement-ambroisie.atlasante.fr.

Des informations techniques (guides, brochures, etc.) sont également disponibles sur le site internet de l’Observatoire des ambroisies : https://ambroisie-risque.info et le site internet de la FREDON Nouvelle-Aquitaine : https://www.fredon.fr/nouvelle-aquitaine/

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Yoann Liaboeuf devant les deux robots de cette exploitation familiale.
"S'il n'y a plus de robot de traite, il n'y a plus de vaches sur la ferme !"

Au Gaec de l'Estrade, on n'hésite pas à faire appel aux nouvelles technologies pour limiter les astreintes quotidiennes des…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière