Loup
Attaque à Aurenchet : il pourrait s’agir de plusieurs loups
Le week-end du 26 et 27 avril a été sanglant en Lozère : trois attaques sur des ovins ont été constatées à Prévenchères, Ispagnac et Arzenc-de-Randon. Si les deux premières sont probablement l’œuvre de chiens d’après la DDT, la troisième, qui a touché huit animaux, semble très clairement correspondre à une attaque de loup.
Pour Denis et Patricia Trauchessec, rien ne sera plus pareil après la découverte, dimanche 27 avril de deux moutons et de quatre agneaux de race naine d’Ouestan décimés dans un champ proche de leur habitation au lieu-dit Aurenchet, commune d’Arzenc-de-Randon. Plusieurs autres brebis étaient également blessées et deux agneaux avaient été emportés. Devant le carnage, Denis a décidé d’appeler son voisin, David Ramon, victime de deux attaques du loup en juin 2013, ainsi que les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Quand David, venu immédiatement, a vu l’état des brebis, il n’a pas eu le moindre doute : pour lui, c’est bien le loup qui avait frappé.
Les gardes de l’ONCFS se sont également déplacés le jour même pour prélever des indices. En effet, les loups attaquent presque toujours systématiquement à la gorge, et leur force est deux à trois fois supérieure à celles de chiens, il est donc possible en mesurant les perforations sur les carcasses de déterminer quel animal les a attaqués. D’après les analyses effectuées, dont les résultats officiels sont imminents, les empreintes montrent que le prédateur a effectué plusieurs allers et retours. Parfois, des prélèvements de poils ou de crottes suspectes peuvent être réalisés, mais ce ne fut pas le cas. Bien que toujours en attente des résultats officiels, René-Paul Lomi, directeur de la DDT, intérogé par téléphone ce mardi, n’a exprimé que peu de doutes : tous les signes semblent indiquer qu’il s’agit bien d’un loup.
Suite à lire dans le Réveil Lozère N°1259 du jeudi 15 mai 2014, page 4.
David Ramon et ses nouveaux chiens Patou
Victime de deux attaques au mois de juin 2013, David Ramon, aux Estrets, commune de Châteauneuf-de-Randon, a du prendre des mesures de protection renforcée du troupeau pour lesquelles il a obtenu une aide. « Je n’ai pas pu poser de clôtures électriques car sur mon exploitation, le devis était trop cher. J’effectue moi-même un gardiennage renforcé et j’ai adopté en octobre deux chiens Patou. Pendant tout l’été dernier, j’ai été obligé de rentrer mes brebis tous les soirs. Cet été, je vais tenter de les laisser à l’extérieur avec les chiens. » David Ramon souhaiterait également être indemnisé pour la paille et le foin supplémentaire qu’il est obligé d’acheter pour ses brebis pendant l’été, mais sa demande a été refusée sur ce point.