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Limagrain
Apologie d’un Groupe en bonne santé et sans complexes

Dans un contexte économique plutôt tendu, la coopérative auvergnate tire son épingle du jeu en tenant le cap d’une stratégie pertinente, tournée vers le développement à l’international

Jean-Yves Foucault et Daniel Cheron ont présenté, à la presse, le bilan de l’exercice 2011-2012 du Groupe Limagrain.
Jean-Yves Foucault et Daniel Cheron ont présenté, à la presse, le bilan de l’exercice 2011-2012 du Groupe Limagrain.
© C. Rolle

Limagrain est un Groupe qui se porte bien. Son président, Jean-Yves Foucault et son directeur général, Daniel Cheron, affichent sans complexe un exercice 2011-2012 en forte progression. Le chiffre d’affaires Groupe s’établit en effet à près de 1,8 milliard d’euros (+15 %) pour un résultat net de 88 M€.

Dans le contexte économique morose, le résultat positif d’un grand groupe comme Limagrain interpelle. Comment fait-il ?!

Pour Jean-Yves Foucault, il y a trois raisons à cela : « un contexte des prix des matières premières agricoles favorable, un mode de gouvernance coopératif dont l’exigence première est d’assurer le métier d’agriculteur dans les meilleures conditions avant de réaliser des résultats financiers. Et enfin, la continuité d’une stratégie basée sur l’équilibre entre les activités locales et internationales et sur une stabilité dans le budget de recherche » Ainsi, Limagrain a-t-il consacré près de 165 M€ à la recherche sur l’exercice 2011-2012, soit 13% de son chiffre d’affaires professionnel. «Notre objectif est de développer des plantes et des produits adaptés à nos filières en prenant en compte les spécificités locales» explique Daniel Cheron.

« Le renouvellement variétal et la recherche sont indispensables pour gagner en compétitivité face à l’agriculture des Etats Unis, du Brésil et bientôt de la Chine » poursuit le président.

 

Un développement équilibré

La bonne santé du Groupe repose aussi est avant tout sur le développement équilibré de ses trois piliers : les semences grandes cultures, les semences potagères et les produits céréaliers. « Des activités sur lesquels nous portons un double regard : apporter des solutions innovantes face aux enjeux agricoles internationaux, qu’ils soient alimentaires ou non, environnementaux et territoriaux, et consolider l’avenir des exploitations agricoles de nos adhérents et de nos partenaires » précise Daniel Cheron. Limagrain mise, pour cela, sur la poursuite de son développement à l’international. Cette année encore, le groupe a multiplié les acquisitions et les prises de participations dans le monde, pour consolider la recherche, développer de nouvelles variétés et renforcer la maîtrise de ses filières. Parmi ses investissements, la conclusion en 2011-2012 d’un partenariat avec le 5ème semencier mondial allemand KWS, sur la recherche de technologies OGM et le développement du maïs. Ou bien encore le projet « produits céréaliers » au Brésil, via le développement d’une filière locale de produits pâtissiers «Jacquet-Brossard ». « L’installation de lignes de fabrication dans une usine brésilienne est sur les rails, avec pour objectif fin 2013, d’être en capacité de produire des pâtisseries » indique Daniel Cheron. « Ce type de projet à l’international s’inscrit parfaitement dans notre logique de maîtrise des filières en lien avec des partenaires locaux » complète Jean-Yves Foucault.

Le Groupe coopératif est aujourd’hui résolument ouvert sur le monde avec une assise forte en Europe (67% du CA), une bonne base en Amérique du nord, un renforcement de sa présence en Amérique du sud (21% du CA), un développement continu en Asie (notamment en Chine et au Japon) et progressif en Afrique. Ses enjeux 2012-2013 sont plus que jamais tournés vers le développement à l’international. «Nous devons saisir toute opportunité de consolidation de nos activités, poursuivre notre effort d’innovation et être présents dans la course à l’innovation sur le théâtre mondial. C’est notre ambition et nous la réussissons même si parfois le contexte politique s’acharne à nous mettre des bâtons dans les roues » commente Daniel Cheron.

 

Des ambitions territoriales

Avec 3 500 adhérents, 7 700 salariés, 1500 personnes dédiées à la recherche et une présence dans le monde entier, la coopérative Limagrain revendique sa base auvergnate. « Nous sommes profondément auvergnats dans l’âme. La double dimension du Groupe à la fois locale et internationale, n’ empêche pas la proximité avec les adhérents et les salariés». Le président de Limagrain revendique d’ailleurs la volonté de «faire du Puy-de-Dôme une zone d’excellence sur le plan agricole en assurant la compétitivité et la pérennité des filières locales ». La coopérative a donc fait le choix, depuis longtemps, d’accompagner ses adhérents vers des productions à valeur ajoutée. Cela passe par l’amélioration de la performance des outils industriels, par la consolidation des filières de production, mais aussi par la mise en place de nouveaux parcours agronomiques. Dans ce sens, Limagrain a créé l’observation des pratiques agricoles en Limagne (opal) : une démarche qui, sur la base d’un échantillon de 130 exploitations, permet d’obtenir des éléments d’appréciation objectifs sur les pratiques agricoles en Limagne et d’apporter des améliorations . «Les agriculteurs sont une catégorie professionnelle qui se doit d’avoir une capacité d’adaptation supérieure à la moyenne pour absorber toutes les évolutions qui leurs sont imposées » indique Jean-Yves Foucault.

Limagrain, employeur local et international…

Dans sa logique de développement, le Groupe semencier participe aussi au renforcement du tissu de l’emploi.

En 5 ans, la coopérative a augmenté ses effectifs salariés de 35 % dans le monde entier et de 24 % en France.

En 2011-2012, elle a ainsi embauché 475 salariés équivalents temps plein en France.

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