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Antoine Guillemet, un champion du labour

Cette année, ce sont les jeunes agriculteurs du canton de Chevagnes qui sont en charge de recevoir Terr’en Fête. A leur tête, Antoine, installé sur la commune de Beaulon, qui a remporté la seconde place du podium à plat, lors de la finale régionale de labour à Civens, dans la Loire.

Antoine Guillemet ne sera pas présent lors de Terr’en Fête mais pour la bonne cause : il fera briller les couleurs du Bourbonnais en participant à la finale nationale de labour à Corbières, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Antoine Guillemet ne sera pas présent lors de Terr’en Fête mais pour la bonne cause : il fera briller les couleurs du Bourbonnais en participant à la finale nationale de labour à Corbières, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
© AA03

C’est au domaine de Bel Air, sur la commune de Chevagnes, qu’Antoine Guillemet a décidé de s’installer agriculteur. Agé de 28 ans et après avoir obtenu un Bac STAE et un BTS Acse au lycée agricole du Bourbonnais, à Neuvy, il a souhaité avoir une expérience de salarié technico-commercial au sein des établissements Barge, à Grury, en Saône-et-Loire. C’est en fin d’année 2014 qu’il décide de s’installer en s’associant en Gaec avec deux autres membres de sa famille.

Un éleveur passionné

Le Gaec de la Grange Sabot est un domaine qui s’étend sur une surface de 485 hectares entre les communes de Chevagnes, Beaulon et Thiel-sur-Acolin. Une exploitation dévolue à l’élevage de bovins charolais  avec un cheptel de 300 vaches à vêler avec engraissement de celles de réforme ainsi que des génisses. A cela s’ajoute la production de broutards alourdis, taurillons gras et environ dix reproducteurs. Chaque année, plusieurs animaux de l’exploitation participent à cinq concours de bovins gras.

Côté culture, l’exploitation consacre cent-cinquante hectares de sa surface à la production de céréales à paille telles que le blé et l’orge ainsi que quarante hectares à la culture du maïs ensilage. Si la grande majorité des cultures est destinée aux besoins des bêtes, une partie est tout de même commercialisée, notamment le blé.

La technique du labour dans les gênes

Antoine est un véritable passionné de son métier et en particulier de son matériel. Amoureux du travail bien fait, il a voulu se mesurer à d’autres professionnels du métier, dès l’âge de quinze ans, lors d’un premier concours de labour en 2008. Depuis, Antoine enchaine les trophées et ne loupe pas une occasion d’y participer. En 2015 il est qualifié pour le championnat de France en remportant la finale régionale Auvergne-Limousin, à Riom, et participe à la finale nationale de labour à Metz, en planche. Il y a trois ans, en 2018, c’est à plat qu’il remporte la troisième place cette fois-ci de la finale régionale dans le département de l’Ain. La même année, c’est aux côtés de son ami Julien Laloi, qu’il remporte la finale départementale à Saint-Sornin et se qualifie pour la finale régionale à Bains, en Haute-Loire à l’occasion de Terres de Jim. Là encore, il se positionne sur les troisièmes places à plat et en planche et passe à deux doigts d’une qualification à la nationale une nouvelle fois.

L’espoir national à Corbières

Le succès, depuis ne s’arrête plus et, le dernier trophée, Antoine l’a ravi le 29 août à Civens, dans le département de la Loire en se plaçant sur la seconde place du podium du concours de labours à plat. Antoine se qualifie donc pour la finale nationale qui se déroulera entre le 10 et le 12 septembre prochain, à Corbières, dans les Alpes-de-Haute-Provence, lors de la nouvelle édition de Terres de Jim et ne pourra malheureusement pas être présent à Terr’en Fête à Chevagnes qui se déroule le même weekend. Les rênes du canton, il les laissera à Sylvain Gilbert, qui occupera la fonction de président par intérim le temps de la manifestation.

Une redynamisation du canton

Antoine se prépare plusieurs semaines, voire plusieurs mois avant les concours : « L’entrainement, je le pratique à domicile, sur mon exploitation. Ce qui change le jour J, c’est la nature du terrain où se déroule le concours qui est souvent très différente. Il faut donc avoir une grande capacité d’adaptation. Il y a, bien sûr, aussi, une part de chance dans la compétition. Le niveau y est aussi très élevé et l’épreuve est rude ! ». Depuis 2017, avec Julien Laloi, Antoine Guillemet a souhaité relancé le comité des jeunes agriculteurs du canton de Chevagnes qui était en sommeil depuis 2002. Ensemble ils ont su fédérer autour d’eux plusieurs de leurs confrères agriculteurs : « Nous avons remis en route le concours de labour sur notre canton. Avoir l’honneur, ce weekend, de recevoir, ici à Chevagnes, la nouvelle édition de Terr’en Fête démontre bien que nous avons fait les bons choix quant à notre secteur en relançant notre section. Désormais, je peux vous faire part de notre fierté quant au groupe de jeunes agriculteurs du canton de Chevagnes très dynamiques que nous formons aujourd’hui » ajoute Antoine.

Sébastien Joly

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