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Agricultrices : les néo-aquitaines à la rencontre des béninoises

Le 11 décembre dernier à Bordeaux, Pascale Durudaud, présidente de la commission des agricultrices de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine a rencontré une délégation d’agricultrices de l’Association Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin. Organisé par l’AFDI*, cet échange s’inscrivait dans le cadre d’une visite de plusieurs jours sur le territoire français.

© P. Dumont

Depuis 2015, Agriculteurs français et développement international (Afdi) accompagne l’Association des femmes agricultrices du Bénin (ANaF). Celle-ci, créée en 2007, compte près de 60 000 membres rassemblés dans 2 853 groupements. Des chiffres non négligeables dans un pays de 10 millions d’habitants. « Nous œuvrons pour l’autonomisation des femmes rurales, explique Louise Aylara, présidente de l’ANaF et productrice de semences de maïs et de soja. Nous travaillons pour améliorer les conditions de travail et de vie des femmes, renforcer leur place dans le développement. L’AFDI nous aide à renforcer notre structuration, développer des services aux membres et mettre en place des stratégies de plaidoyer destinées au gouvernement béninois. L’objectif de l’association est d’être autonome et représentative pour défendre les intérêts de nos membres au niveau régional, national et international. L’égalité du genre est le fondement de notre action. » Accompagnée de Marie Aguewe, secrétaire générale de l’ANaF et productrice de maïs et de soja, Louise Aylara a rencontré la commission des agricultrices de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine le 11 décembre à Bordeaux dans le cadre d’un voyage d’une semaine en France qui a également mené les béninoises devant la Commission Nationale des Agricultrices. Louise Aylara, Marie Aguewe et Pascale Durudaud ont pu confronter leurs expériences d’agricultrices et de responsables professionnelles. Au-delà des nombreuses différences entre les territoires et les cultures, celles-ci ont partagé les mêmes constats sur de nombreux combats communs : statut et reconnaissance de la femme agricultrice, difficulté d’accès aux responsabilités, aux prêts bancaires, … « Avec le code de la famille voté en 2003 et qui a instauré des mesures contre le mariage forcé, la maltraitance et la polygamie, il y a des avancées, poursuit Louise Aylara, mais tout n’est pas fini. Aujourd’hui encore, les hommes ne sont pas prêts à accepter qu’une femme hérite des terres de son mari décédé par exemple. Nous travaillons pour la génération future et aussi en souvenir de nos mères et de nos grands-mères. » Pour la présidente des agricultrices de Nouvelle-Aquitaine, si la situation des agricultrices françaises est meilleure, il reste des choses à améliorer aussi. « Nous aussi avons mené les mêmes combats avec succès depuis de nombreuses années, précise Pascale Durudaud. Mais aujourd’hui malgré nos efforts et nos victoires, on constate une stagnation voire une régression dans certains domaines, dans l’accès aux stages pratiques pour les jeunes femmes par exemple. »

* Initiée par la FNSEA, l’AFDI rassemble aujourd’hui 450 organisations partenaires et intervient dans 18 pays du monde dont une grande partie en Afrique de l’Ouest.

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