Affouragement en vert : quelques pré-requis avant de se lancer
Alternative lorsque le pâturage est impossible, l'affouragement en vert présente des atouts mais aussi des contraintes et nécessite un parc matériel spécifique.

« Dans certaines situations, parcellaire dispersé, pâtures peu accessibles, intégration d'un robot de traite, agrandissement du troupeau, etc., l'affouragement en vert offre des solutions. Toutefois, si cela est possible, le pâturage reste à privilégier, souligne Christian Savary de la chambre d'agriculture de la Manche. Cette technique représente également un moyen de valoriser des dérobées fourragères et de rechercher une plus grande autonomie alimentaire. » Sur le plan technique, l'utilisation de pairies multi-espèces diversifiées avec présence de légumineuses et de dérobées riches en protéines (légumineuses ou crucifères par exemples) sont à favoriser. Les prairies multi-espèces offrent une pousse plus homogène et de la matière azotée. Les coupes doivent être fréquentes pour augmenter la valeur alimentaire de l'herbe. « Il faut être conscient que cette pratique représente une charge supplémentaire d'un point de vue économique, des frais de mécanisations sont à prévoir ; mais aussi de l'astreinte, entre une demi-heure et une heure quotidiennement. En parallèle, des gains sont permis par des changements au niveau de la ration : économies de concentrés azotés, diminution de la distribution de fourrages conservés, etc. D'autres bénéfices existent mais sont difficilement quantifiables comme la santé du troupeau ou la qualité du lait ».
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 16 juillet 2015.